Alors que le PS et le PCF l’avait mis en garde contre de telles accusations, le leader des insoumis a persisté mercredi 5 juin en dénonçant un article de Libération qui était revenu sur l’affaire. Il avait été jusqu’à parler de «complotisme». La mairie de Toulouse a alors décidé de lui répondre très clairement, chiffres détaillés à l’appui.
Le député LFI François Piquemal à l’origine de l’affaire
Les Français ont pris l’habitude des excès constant de Mélenchon. Sa violence permanente est devenue sa signature. Il est fréquent que, volontairement, il s’empare d’un sujet sans en vérifier les sources. «À Toulouse, la pagaille électorale en bande organisée: 16 lieux de vote supprimés, plus de 10 000 radiations des listes électorales, aucune transparence sur ces dernières. Les magouilles de la clique Moudenc (le maire de Toulouse, NDLR) pour entraver le droit de vote des toulousain.e.s!» écrira Piquemal sur Twitter. Devant cette grave accusation, qui avait fait immédiatement réagir ses anciens partenaires de la Nupes, Libération avait enquêté sur cette affirmation. L’article de Thomas Legrand était intitulé «À quelques jours des européennes, Jean-Luc Mélenchon fait du Trump». La réponse de Mélenchon a été immédiate: «Le petit-bourgeois parisien qui commente depuis son bureau des réalités du terrain qu’il ne connaît pas doit savoir reconnaître sa faute». Il confirme ainsi les affirmations du député LFI de Haute-Garonne.
Il n’y a pas plus de radiations à Toulouse qu’ailleurs
La mairie de la Ville rose a répondu simplement, donnant les chiffres dont elle dispose. «Sur ces 9.901, une seule radiation l’a été à l’initiative de la mairie de Toulouse. C’était le cas d’une électrice dont le changement d’adresse nous a été remonté. Le reste des radiations correspond aux décès, environ 3.000 à Toulouse et à des déménagements. Le chiffre de presque 10.000 radiations est donc parfaitement cohérent par rapport au solde naturel de la commune puisqu’en plus des décès, on enregistre environ 15.000 changements d’adresse à Toulouse sur une année».
Et d’ajouter: «Sur ces 15.000 mouvements, seulement une partie concernent des personnes qui quittent la commune», a indiqué Sacha Briand, adjoint au maire de Toulouse en charge des élections. Il faut ajouter à cela, n’en déplaise à Mélenchon, qu’«avant de vous radier, le maire doit vous demander de lui fournir, dans les 15 jours, la preuve que votre inscription sur les listes de sa commune est toujours bien justifiée». Par conséquent, il est peu probable qu’un électeur découvre le jour du vote qu’il a été radié sans en avoir été informé. Depuis ce retour de l’élu toulousain, le camp des insoumis se terre dans un silence profond.
Le « futur élu premier ministre » n’en finit pas de protester contre le triste sort qu’il s’est préparé lui même, en accumulant les couillonnades les plus visibles. « Je suis la République » veut maintenant simplement emmerder le monde en favorisant les révoltes de ses copains chouffeurs, charbonneurs, dealers et tueurs à gages.