Élections municipales à Villeneuve-Saint-Georges: Louis Boyard a perdu au profit de la candidate LR

Dimanche soir, les Français ont assisté à un revers de taille pour Louis Boyard et La France Insoumise (LFI) à Villeneuve-Saint-Georges. Le député du Val-de-Marne, qui rêvait d’imposer la première mairie insoumise d’Île-de-France, a été battu par Kristell Niasme, candidate des Républicains et ancienne première adjointe. Avec cette victoire, la candidate LR devient la nouvelle maire de la commune. Elle permet ainsi d’éviter un basculement à l’extrême gauche dans cette ville de droite. Dans une triangulaire avec deux listes de droite, Kristell Niasme inflige une défaite cinglante aux insoumis.

Louis Boyard avait crié victoire trop tôt

Si dans les premières heures du scrutin, celui-ci restait flou, il a fallu attendre la fin du dépouillement dans tous les bureaux de vote pour connaître le score final. Ainsi, vers 22 heures, le verdict était sans appel: l’ex-première adjointe de la municipalité sortante s’imposait avec une confortable avance, signant ainsi le maintien de la droite à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges. Ce revers est d’autant plus amer pour Louis Boyard, dont la campagne avait pris un tournant très médiatique, avec une volonté affirmée de «montrer à la France entière ce qu’est une ville insoumise». Pour rappel, cette élection partielle a été déclenchée suite à la démission en bloc d’un tiers des conseillers municipaux, après plusieurs mois de tensions internes à la majorité. Philippe Gaudin, le maire sortant (DVD), avait vu son autorité fragilisée après un scandale impliquant un salut nazi lors d’un conseil municipal. Le taux de participation a frôlé les 40%, un chiffre plus élevé que lors du premier tour (36%), ce qui montre l’importance que les Villeneuvois accordaient à ce scrutin.

Les mensonges de Jean-Luc Mélenchon pour justifier la défaite de Louis Boyard

La droite, quant à elle, n’a pas tardé à célébrer sa victoire. Au gymnase Jules-Ferry, devenu centre de coordination du vote, les responsables politiques locaux se sont succédés pour saluer cette performance. Parmi eux, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, qui avait appelé à «faire barrage» au candidat insoumis. Jean-Luc Mélenchon a immédiatement commenté cette défaite en assénant que la triangulaire était défavorable à son candidat. Or, Louis Boyard s’est présenté avec toutes les forces de gauche sur sa liste, y compris le PS. Tandis qu’il avait, face à lui, une droite divisée en deux listes. Pourtant, il perdra avec 11 points d’écart face à la candidate LR Kristell Niasme. Même à gauche, on s’amuse de cette défaite sans appel pour La France insoumise. François Ruffin, député de la Somme, écrira sur X: «La défaite est une victoire. Le recul est une progression. La division est une force», citant George Orwell dans 1984. D’autres ont ironisé sur la position victimaire du candidat insoumis après s’être vu en premier maire LFI d’une commune de France.