Mais, les trois principaux enseignements de ce scrutin sont le retour du Rassemblement national au Sénat avec 3 élus, l’absence de La France insoumise dans l’hémicycle et, surtout, le très mauvais score de la majorité présidentielle avec seulement 25 sièges sur les 348. Si le gouvernement ne se faisait pas d’illusion sur le scrutin, il ne s’attendait pas à autant de défaites dans son camp où même Sonia Backès, pourtant secrétaire d’État, a perdu les élections.
Le Sénat reste l’incarnation du contre-pouvoir
Au niveau global, nous n’observons pas de changement majeur au sein de la composition de l’hémicycle. Toutefois, on constate que le vote Rassemblement national n’est plus tabou même pour les élus. En effet, l’élection des sénateurs est le résultat du vote des grands électeurs. Les seuls voix des élus RN n’auraient pas suffi à élire trois de leurs candidats à la chambre haute du Parlement. Si LFI ne comptait que sur l’abandon des sièges de ses alliés pour s’installer au palais du Luxembourg, les candidats RN ont joué le jeu de la campagne électorale. La droite obtient 77 sièges, ce qui la conduit à avoir 200 sénateurs en tout. L’exécutif, qui ne compte que sur une alliance avec les LR pour faire voter ses lois, devra se résigner à négocier avec eux. En premier lieu, il y aura le projet de loi immigration qui est devenu la bête noire de Darmanin qui n’arrive toujours pas à trouver de compromis avec la droite.
La gauche reste fortement représentée, sans LFI
Ce scrutin montre aussi que les partis de gauche sont bien mieux accueillis sans l’étiquette Nupes. Le parti socialiste est la deuxième formation la plus représentée et obtient près de 100 sièges. En effet, à gauche, seulement cinq candidats à leur réélection ont été défaits sur les 35 qui s’étaient présentés. Le PCF gagne deux sièges et les écologistes trois. La France insoumise avait présenté des candidats dans toutes les circonscriptions mais n’a obtenu aucun élu. La macronie est la grande perdante de ce scrutin partiel. Elle paie lourdement son manque d’implantation locale. Concentrée essentiellement sur Paris, les parachutages n’ont pas payé. Sonia Backès, secrétaire d’État à la citoyenneté, a même été battue, en Nouvelle-Calédonie, par l’indépendantiste Robert Xowie.
« Le Sénat reste l’incarnation du contre-pouvoir » Appeler ses fayots à voter avec LREM malgré DEUX DOIGTS D’HONNEUR du SINISTRE DE LA JUSTICE à Olivier Marleix président du groupe Les Républicains (retraites, motion de censure…) c’est un contre pouvoir ? C’est vrai que les Français sont tellement bêtes qu’on peut les enfumer une fois de plus.
« L’exécutif, qui ne compte que sur une alliance avec les LR pour faire voter ses lois, devra se résigner à négocier avec eux ». Pas besoin de négocier avec des fayots, ils viendront d’eux mêmes comme cités précédemment.
Une gifle pour la majorité c’est bien, mais un coup de pied au c.l pour la virer serait mieux !