Lors de son examen au Sénat, l’Aide médicale d’État était devenue une Aide médicale d’urgence. Or, même si ce dispositif restait très large, la gauche et la macronie refusaient une quelconque modification du texte. Soucieuse de trouver un accord avec les LR, la cheffe du gouvernement a consenti à réformer l’AME «début 2024». Alors que nous écrivons cet article, les discussions portent désormais sur le APL.
Une condition indispensable pour avancer sur la loi immigration
Dans ce courrier, adressé au président du Sénat, Gérard Larcher, Élisabeth Borne explique: «J’ai demandé aux ministres concernés de préparer les évolutions réglementaires ou législatives qui permettront d’engager une réforme de l’AME. Comme vous l’avez souhaité, les parlementaires seront pleinement associés à ces travaux. Les évolutions nécessaires devront être engagées en début d’année 2024».
La droite a refusé tout compromis sur l’AME. C’était un point non négociable pour les Républicains. Toutefois, cette lettre n’est pas à l’initiative de la locataire de Matignon. En effet, Bruno Retailleau avait exigé de la Première ministre qu’elle envoie lundi «avant 17h une lettre» à Gérard Larcher, détaillant la future réforme de l’AME. Il avait alors prévenu qu’«il n’y aura pas d’accord s’il n’y a pas cette lettre. Ça fait partie des points bloquants».
La CMP une nouvelle fois interrompue, Retailleau refuse d’y siéger à nouveau sans mandat du Sénat
Éric Ciotti a lui aussi reçu ce lundi une lettre gouvernementale du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui annonce l’accélération des délais de réalisation de nouvelles places en centre de rétention. Si certains élus, de l’Assemblée comme du Sénat, se montrent optimistes quant à la finalisation d’un accord, un nouveau point est venu bloquer le processus de rédaction du nouveau texte.
Ainsi, mardi matin, la macronie refusant une réforme des APL pour les étrangers nouvellement arrivés sur le territoire, alors qu’ils ont bien accepté une relecture concernant les prestations sociales, le patron des LR au Sénat a refusé de revenir au sein de la CMP. Retailleau explique qu’il souhaite «un mandat» des sénateurs pour poursuivre les discussions. Les APL sont considérées comme un des plus importants appel d’air en faveur de l’immigration.
Oui, mais c’est curieux car elle a affirmé à quelqu’un d’autre (probablement de gauche) qu’elle n’y toucherait pas.
« Soucieuse de trouver un accord avec les LR, la cheffe du gouvernement a consenti à réformer l’AME «début 2024» ». Pourtant, Larcher a côtoyé un des plus grand politicien de droite qui n’avait pas sa langue dans sa poche, et ses déclarations ad hoc, telles que : « Les promesses des politiciens n’engagent que celui qui les croient ». A moins qu’ici, il s’agit encore d’une mise en scène destiné à gagner du temps et enfumer les Français qui commencent à réagir sur les gabegies de la classe politique.