La cheffe du gouvernement réfute catégoriquement l’idée d’un amalgame entre violence et immigration. Il faut, explique-t-elle, «dire la vérité telle qu’elle est, tout en étant vigilant à ne pas faire des amalgames».
Comme Macron, elle s’enferme dans ses contradictions
Toutefois, Élisabeth Borne avoue bien volontiers que l’exécutif «ne va pas cacher les statistiques qui existent sur la délinquance dans les grandes métropoles». Comment le pourrait-il d’ailleurs? Elle ajoute: «En même temps je crois qu’il ne faut pas faire un court-circuit entre immigration et délinquance». Bien que les derniers sondages montrent que les Français ont un avis très négatif, en grande majorité, sur le bilan sécuritaire de Macron, la Première ministre voudrait tenter de rassurer en disant que «parfois, j’observe la tentation de faire du symbole mais je pense vraiment qu’on doit viser l’efficacité. Soit, on choisit le spectaculaire, soit on répond vraiment aux problèmes des Français. Moi, je fais le deuxième choix».
Reprendre le discours du RN sur la sécurité
Emmanuel Macron affirmait sur France 2, le 26 octobre dernier, «ne jamais faire un lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité», tout en admettant par la suite que «quand on regarde la délinquance à Paris, la moitié des faits viennent de personnes qui sont des étrangers soit en situation irrégulière soit en attente». C’était juste après le massacre de la petite Lola par une ressortissante algérienne qui avait une OQTF. Darmanin avait alors expliqué que «les étrangers représentent 7 % de la population française et commettent 19% des actes de délinquance». Et d’ajouter «Refuser de le voir, ce serait nier le réel».
Pourtant, malgré les statistiques et les faits au quotidien, Borne campe sur ses positions et assure que «protéger les Français n’est pas une valeur exclusivement de droite». Elle réfutera par la même occasion tout laxisme car elle-même serait issue du Parti socialiste. La cheffe du gouvernement évoquera aussi deux périodes de sa vie qui lui auraient ouvert les yeux: «Quand vous êtes préfète, vous faites des réunions d’ordre public toutes les semaines et forcément on vous raconte tous les faits saillants. Ça vous marque». Puis, «en tant que PDG de la RATP, j’ai vu des choses particulièrement dures. On est dans une société où il y a une banalisation de la violence et de moins en moins d’autocensure de la part d’un certain nombre de personnes».
Madame Borne doit être meilleure en cuisine qu’en politique. Je lespère pour son mari.