Un vote décisif
Si mercredi 15 mars, le texte sur la réforme des retraites est examiné en commission mixte paritaire, un vote décisif pour l’exécutif pourrait avoir lieu dès jeudi au Palais Bourbon. Comme l’a répété le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, «nous [le gouvernement] ne voulons pas de 49-3. Nous voulons une majorité absolue sur ce texte». En effet, après des votes favorables des sénateurs, Élisabeth Borne voudrait réitérer l’exploit afin d’obtenir une majorité avec le soutien des députés Républicains, l’hypothèse de l’utilisation du 49-3 n’étant plus inenvisageable.
Mardi 14, lors d’une prise de parole à l’Assemblée nationale, la cheffe du gouvernement n’a pas cessé les appels du pied envers Les Républicains. Ainsi, elle leur a assuré qu’un vote en faveur de ce projet de loi ne serait pas «un soutien au gouvernement». Elle a ajouté que «Nous arriverons, dans quelques jours, au terme d’un long processus de travail, de concertation et de débats. Vous serez conduits à vous exprimer sur la réforme des retraites. Pas sur un soutien au gouvernement, mais sur ce projet, sur ce projet seulement».
Pour Borne, une majorité à l’Assemblée existe déjà
Elle a donc voulu enfoncer le clou dans un discours exclusivement dirigé vers sa droite en expliquant qu’«une majorité existe, qui croit au travail, y compris au travail des seniors. Une majorité existe, qui croit au système de retraite par répartition, et qui veut garantir à notre jeunesse qu’elle en bénéficiera. Une majorité existe, qui n’a pas peur des réformes, même impopulaires, quand elles sont nécessaires. Une majorité existe, qui fera toujours passer la responsabilité avant l’affichage, la posture ou les petits calculs du coup d’après. Une majorité existe, qui ne se laisse intimider ni par les insultes, ni par les menaces, ni par le vandalisme sur les permanences».