La Nupes, mais surtout LFI, espérait une élection plus serrée; le secrétaire général du PCF n’a jamais caché ses dissensions avec Jean-Luc Mélenchon et veut clairement en finir avec cette alliance qui ne mène à rien.
Roussel a multiplié les déclarations contre LFI et Mélenchon
Dès l’ouverture du congrès de Marseille vendredi dernier, le patron du PCF a assumé ses déclarations sur le fait que la «Nupes était dépassée» mais surtout que le parti devait regarder vers le centre gauche et non plus vers l’extrême gauche. Il a ainsi tendu la main à Bernard Cazeneuve et à Carole Delga pour une nouvelle alliance des gauches. On se rappelle aussi de cet échange tendu entre Manuel Bompard et Fabien Roussel quand le premier lui avait demandé de «clarifier» ses positions après ses déclarations et que le second lui a répondu: «Mêlez-vous de vos affaires».
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Le député du Nord obtient le soutien massif des militants
Pour celui-ci, il s’agit d’un «honneur» qui lui a été fait. Il a commencé son discours en expliquant «aspirer à être digne de la confiance» des militants communistes. Il a ajouté que «notre proposition, c’est de construire un nouveau Front populaire pour bâtir ensemble une France libre, forte et heureuse». «Un pacte pour une France libre, pour reprendre le pouvoir sur l’argent, sur nos richesses, sur notre outil de travail!».
Même s’il n’a obtenu que 2,3% à l’élection présidentielle en 2022, son immense score durant le congrès pour désigner le nouveau secrétaire général est le résultat d’un discours franc mais surtout, contrairement à Olivier Faure du PS, d’un refus de s’agenouiller devant Mélenchon. Il n’hésite pas à affirmer ses positions et il est plus que probable que, si ce dernier reste le leader de LFI, les jours de la Nupes sont comptés.