François Ruffin ©Alamy
Les militants insoumis sont venus en nombre et voient d’un très mauvais œil les attaques du député de la Somme contre Mélenchon. Néanmoins, il viendra acter sa rupture avec le parti d’extrême gauche mettant en avant le «mépris» du leader de La France insoumise pour les classes populaires et les territoires.
Un «désaccord moral et électoral profond»
Ces dernières semaines, Ruffin n’a pas manqué de viser Mélenchon qu’il avait qualifié de «boulet» et d’«obstacle à la victoire» durant la campagne des législatives. Samedi 7 septembre, les journalistes de Quotidien, sur TMC, avait capté le leader insoumis, durant la manifestation parisienne, expliquer à ses troupes qu’«il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires. Tout le reste, laissez tomber, on perd notre temps».
Propos considérés comme méprisants pour les électeurs populaires par François Ruffin qui révélera qu’il y avait effectivement «une campagne au faciès» au sein de LFI. Face à lui, Raphaël Arnault, député LFI du Var avec trois fiches S, qui lui dira que «diviser les classes populaires entre elles n’est pas la bonne façon de faire». Si le député de la Somme tentera de détendre l’atmosphère en estimant que la Fête de l’Huma est «une fête de famille», il rappellera son «désaccord moral et électoral profond et dans la durée» avec les insoumis.
La gauche doit s’adresser à tous et pas seulement aux quartiers populaires
Très largement hué par la foule, Ruffin s’adressera à elle en demandant: «Quand Jean-Luc Mélenchon dit qu’il faut tout faire pour la jeunesse et les quartiers populaires, et laisser tomber le reste, qui est d’accord avec cette ligne-là ?». Quelques mains se lèvent et il répondra à ceux-là qu’il faut «agir pour toutes les classes populaires». Il reproche en effet à LFI d’«abandonner» une partie du pays, essentiellement les campagnes qui se retournent massivement vers le Rassemblement national. Il conclura son intervention en indiquant regretter le «ton» et «la radicalité» de Jean-Luc Mélenchon, qui conduirait à «perdre des voix». Il sera hué de nouveau.
Bravo Ruffin ! Vide ton sac. Détruit-moi ce machin qui n’a ni queue ni tête et n’a pour seule obsession que de prendre possession de la France pour la détruire.