Nous avions appris mardi matin que des députés du Nouveau Front populaire n’avait pas voté la motion de censure déposée par leur groupe. Un communiqué, qui ne précisait pas le nombre de signataires, faisait part d’une volonté de ne pas s’unir avec Mélenchon et d’aller à l’encontre des consignes de vote données par Olivier Faure. Mais, une fois encore, cette fronde ne sera que très marginale. En effet, ils ne seront que sept élus du NFP à ne pas avoir voté contre le gouvernement Barnier. Ainsi, 185 députés, dont les quatre présidents de groupe, ont présenté la motion de censure quand l’ensemble des gauches comportent 192 députés.
Trop peu nombreux pour espérer un changement de cap
Le début du communiqué laissait penser à une levée de bouclier des socialistes à l’encontre d’Olivier Faure, accusé de suivre les ordres de Jean-Luc Mélenchon, abandonnant toutes ses convictions au passage. Mais ce n’est qu’un énième coup d’épée dans l’eau de quelques-uns. Cinq socialistes ont ainsi refus de signer la motion de censure. On trouve ainsi Valérie Rossi, Hervé Saulignac, Sophie Pantel, Gérard Leseul et Dominique Potier. Sophie Pantel députée de Lozère, a expliqué sur France Bleu: «En responsabilité, je choisis de ne pas soutenir une motion de censure inefficace dans ce contexte. Les enjeux actuels demandent des solutions réalistes et constructives plutôt que des gestes symboliques qui risquent d’aggraver les crises en cours». Les deux autres députés sont issus du groupe Gauche démocrate et républicaine. Il s’agit de Yannick Monnet, député de l’Allier, et d’Emmanuel Tjibaou, député néo-calédonien.
Le discours et les actes
La fin de la Nupes avait été marquée par de forts désaccords au sein du Parti socialiste. Une ligne était conduite par Olivier Faure, allié inconditionnel des insoumis, et l’autre était menée par Carole Delga et Bernard Cazeneuve. À leur côté, on trouvait notamment François Hollande ou encore Anne Hidalgo. L’un est devenu député de Corrèze sous la bannière du NFP, Anne Hidalgo a soutenu tous les candidats de gauche, y compris LFI, durant les législatives anticipées. Une fois encore, La France insoumise démontre sa toute puissance au sein de la gauche. Si certains la critiquent à gauche, personne ne s’y oppose.