Le président du RN demande un face-à-face à Attal depuis son arrivée à Matignon. En effet, le chef du gouvernement a été immédiatement présenté par Macron comme «l’arme anti-Bardella». Si Attal voulait ce débat avec Marine Le Pen, il s’est montré beaucoup plus circonspect à l’idée d’être face au président du RN.
La réponse cinglante de Marine Le Pen
Dans Le Figaro du 20 février, Attal a déclaré: «Si le RN veut transformer les champs en un terrain politique, alors je suis prêt à un débat sur l’agriculture avec Marine Le Pen». Et d’ajouter «On ne l’entend pas beaucoup (Marine Le Pen), sûrement parce qu’elle n’est pas à l’aise avec le bilan de son parti au Parlement européen. C’est trop facile de ne rien dire». Selon le Premier ministre, pour le RN, «les agriculteurs sont de la chair à canon électorale. Ils montent sur des tracteurs et formulent beaucoup de propos d’estrade mais derrière on ne trouve ni bilan, ni cohérence». La réponse de la principale intéressée ne s’est pas faite attendre. Dans un message sur Twitter, elle répondra: «le Premier ministre cherche à brûler les étapes mais en pleine campagne européenne, l’arme anti-Bardella devrait surtout accepter le débat que lui a proposé notre tête de liste et président du Rassemblement national».
Bardella insiste, Attal renonce
Toujours sur Twitter, le président du RN dira: «Les Européennes doivent être un grand moment de démocratie, permettant de débattre des défis auquel le pays fait face. C’est ce qu’attendent les Français. Je suis donc prêt à débattre avec Gabriel Attal. Lui refuse. Pourquoi jouer l’esquive ?». Mais, pour le chef du gouvernement, il n’a aucune raison raison de débattre avec Bardella. Il dira au Figaro: «En cinq ans de Parlement européen, le bilan de Jordan Bardella (président du RN) sur l’agriculture c’est zéro: 0 rapport et 0 résolution sur le sujet. C’est 0 action mais 100% girouette puisque le RN a voté contre la PAC (politique agricole commune) en 2019, pour en 2021, et maintenant est de nouveau contre».
Attal va préférer botter en touche et, en parlant du Salon de l’agriculture, qui va se tenir à Paris du 24 février au 3 mars, il dira que cet évènement «est avant tout un moment de fierté pour nos agriculteurs et un moment populaire et familial, de rencontres et de partage», il «ne peut pas être l’otage de joutes politiques, ce n’est pas le lieu pour mener la campagne des élections européennes». Par conséquent, il n’y aura pas de débat entre le Premier ministre et Jordan Bardella.
En macronie lorsque que l’on veut enterrer un problème, on propose un débat pour gagner du temps et enfumer le peuple. Beaucoup de paroles qui ne portent pas nécessairement sur le sujet, mais on comble, chez nous on appelle ce genre de personne « un chargeur de l’eau, c’est pas ce qui a manqué dans les gouvernements successifs de macron.