Néanmoins, élu député de la dixième circonscription du Nord, sous l’étiquette Renaissance, il n’avait pas caché sa joie de quitter la Place Beauvau. Mais, il n’avait pas prévu la nomination de Michel Barnier à Matignon. Mercredi 18 septembre, sur France 2, le premier «flic» de France a estimé qu’il était «hors de question» de «rejoindre ou soutenir» un gouvernement qui voudrait augmenter les impôts.
Des augmentations d’impôts très ciblées
Pourtant, Gérald Darmanin n’ignore rien du projet de «justice fiscale» présenté par Michel Barnier. Ce dernier hérite d’un pays endetté à hauteur de 3.200 milliards d’euros avec des objectifs d’endettement européen inatteignables. Néanmoins, alors qu’il a participé au gouvernement qui a creusé la dette publique de plus de 1.200 milliards en moins de sept ans, le ministre de l’Intérieur expliquera à nos confrères qu’augmenter les impôts, «c’est la solution de facilité». De son côté, Matignon a réagi à ces propos en les qualifiant de «pures spéculations». En effet, le Premier ministre avait déjà expliqué qu’il y avait des pistes de réflexions à suivre comme l’augmentation des prélèvements pour les très hauts revenus, la taxation des superprofits notamment des sociétés dans le secteur de l’énergie et des dividendes versés aux actionnaires.
Des éclaircissements demandés par Gabriel Attal
L’ex-Premier ministre a beaucoup plus de poids que le député du Nord. Il est le chef de file des élus Renaissance et conserve une très bonne image chez les Français. Il a rencontré mercredi Michel Barnier afin de lui demander une clarification «de sa ligne politique». Cependant, Darmanin va poursuivre ses attaques contre Matignon en expliquant refuser d’effacer «sept ans de baisse d’impôt». Il ajoutera dire craindre pour l’image de la France renvoyée «aux investisseurs du monde entier parce que c’est grâce à ça qu’il y a du chômage en moins». Il conclura son propos en assénant que «le président de la République a demandé à Michel Barnier d’être un Premier ministre de rassemblement. […] À lui de le faire !».