La France insoumise: Bompard explique que sa nomination «n’est pas une auto-désignation mais un vote indirect»

Aucune démocratie dans un parti qui veut représenter la République

S’il était invité pour parler des mesures du projet de réforme des retraites, la journaliste l’a interrogé sur sa légitimité à la tête du parti mélenchoniste. Il admet alors, qu’en effet, il n’a pas été élu mais nommé «par vote indirect». Il s’est justifié en expliquant que, selon lui, «ça ne s’appelle pas du tout l’auto-désignation. Je ne vois pas en quoi ça pose une difficulté». Il ajoutera qu’«il y a plein d’organisations associatives et politiques, dans lesquelles il y a des structures mises en place. À LFI, ça fonctionne comme ça. On est désigné dans un certain nombre d’espaces du mouvement. Et à l’intérieur, on s’organise comme on veut. On désigne une personne pour faire la coordination de cet espace».

L’unité n’est plus de mise au sein de LFI

Le 16 janvier, la première réunion du conseil politique du parti aura lieu et réunira un certains nombre de responsables. Comme l’explique l’instance de coordination, présidée par Bompard, «ce conseil a vocation à se réunir a minima chaque mois et à discuter des orientations stratégiques de LFI». Toutefois, l’absence de personnalités très médiatiques s’est rapidement fait remarquer.

Parmi les 21 membres de la «coordination», l’absence de Raquel Garrido, Clémentine Autain, Ruffin ou encore Corbières a bien montré la volonté d’écarter un certain nombre de cadres de la nomination sans vote de Bompard. Pire encore, avec l’affaire Quatennens, ce sont les militants qui se détachent du parti. Clémentine Autain avait dit le même jour: «on pense que quand on défend la VIe République, c’est important de donner à voir dans notre modèle de fonctionnement comment nous aussi on fait vivre la démocratie». Désormais mise à l’écart, elle doit comprendre qu’il n’y a jamais eu de démocratie au sein de LFI.