En effet, là aussi, le leader de LFI avait demandé aux candidats des autres formations de se désister pour laisser leur siège aux insoumis. Là aussi, les écologistes, le PS et le PCF ont refusé en bloc. Mais, c’était sans compter sur les déclarations fracassantes de Mélenchon suite au décès de Nahel. Refusant d’appeler au calme, tout au contraire, il s’est attiré les foudres de ses partenaires mais aussi d’une partie de ses troupes.
Il s’agit bien d’une crise politique majeure pour la Nupes
Le premier message sur Twitter de Mélenchon a suffit à semer la discorde au sein de cette alliance des gauches. Le 28 juin, le leader de la France insoumise écrira: «Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nous appelons à la justice. Retirez l’action judiciaire contre le pauvre Nahel. Suspendez le policier meurtrier et son complice qui lui a ordonné de tirer. Foutez la paix à l’ambulancier». C’est certainement la déclaration de trop pour ses alliés après tout ce qu’ils ont dû accepter de lui jusque là. Refusant d’appeler au calme, le patron du PS, Olivier Faure, ne cache pas son «profond désaccord» avec son allié d’extrême gauche. Quant à Fabien Roussel, chef de file des communistes, il se dira choqué par ses propos.
«En dehors du champ républicain» et en dehors de la réalité
Après la colère d’Élisabeth Borne, à l’Assemblée nationale, contre Mathilde Panot, présidente du groupe LFI où la cheffe du gouvernement lui dira, qu’en refusant d’appeler au calme et en continuant de jeter de l’huile sur le feu, «ils (les députés LFI) se mettaient en dehors du champ républicain», le patron du PCF a rappelé que la société «a besoin d’ordre et de respect». Il vise ainsi directement les insoumis qui lui reprochent de ne pas soutenir une proposition de loi destinée à abroger le texte de 2017 qui autorise les policiers à faire usage de leur arme quand leur vie est mise en danger par un véhicule. Force est de constater que l’extrémisme des insoumis est en train de les conduire à leur perte et, avec un effet de vases communicants, va certainement amener le Rassemblement national au Sénat avant un second tour aux présidentielles.
« La Nupes, en pleine crise, va-t-elle imploser avant les sénatoriales? » : Oh oui, oh oui, oh oui !
Si seulement ils pouvaient disparaitre