Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur ©Wikimedia Commons
Les affrontements très violents à Sainte-Soline vont laisser des traces
Les manifestants se sont réunis à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres pour protester contre un projet d’installation de méga-bassines. Les affrontements entre ces derniers et les forces de l’ordre ont été d’une extrême violence. Mardi 28 mars, le ministre de l’Intérieur a demandé la dissolution des «Soulèvements de la Terre». Selon Gérald Darmanin, le collectif écologiste radical serait à «l’origine des actions violentes» contre les policiers lors de la grande mobilisation de samedi. Il a annoncé devant l’Assemblée nationale: «J’ai décidé d’engager la dissolution des “Soulèvements de la terre”, que je proposerai après contradictoire à un prochain conseil des ministres».
Pour le ministre de l’Intérieur, les événements de Sainte-Soline sont «inqualifiables» et a dénoncé des «violences inacceptables contre les biens et surtout contre les personnes» survenues ce week-end. Darmanin dit faire le constat de «l’extrême violence de certains groupuscules», et pointe essentiellement le mouvement «Soulèvements de la terre» qui avait appelé à la manifestation de samedi avec d’autres collectifs. De leur côté, les manifestants expliquent que l’extrême violence a débuté du côté des forces de l’ordre et non pas du leur.
Des rapports attendus sur les faits qui se sont produits samedi derniers
Darmanin a demandé deux rapports: l’un au directeur général de la gendarmerie nationale et l’autre à la préfecture des Deux-Sèvres. Le ministre souhaite que ces deux rapports soient mis «en ligne dans l’après-midi sur le site du ministère de l’Intérieur» car «le gouvernement n’a rien à cacher». Selon une note des services du ministère de l’Intérieur rendue publique, le groupement des Soulèvements de la Terre a été «créé début 2021 par des membres de l’ultragauche issus de l’ex-ZAD (Zone à défendre, NDLR) Notre-Dame-des-Landes». On peut y lire que «Les Soulèvements de la Terre» incitent «à la commission de sabotages et dégradations matérielles» sous couvert de «défense de l’environnement».
