Bloquer le vote de l’article 7
Les débats prendront fin vendredi à minuit. Pour Marine Le Pen, président du groupe RN à l’Assemblée, «il apparaît clairement qu’aucun vote ne sera possible sur l’article 7» faisant passer l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, «et encore moins sur l’ensemble du projet de loi», explique la députée dans le texte de sa motion. Cette dernière devra être débattue et soumise au vote dans un délai compris entre 48 heures après son dépôt, soit vendredi et trois jours de séance après, soit mercredi.
Marine Le Pen écrit dans son texte que «les quelques jours de discussions dans l’hémicycle ont montré qu’en réalité, la mesure majeure du texte était bien le passage de l’âge de départ à 64 ans et que le reste des mesures étaient des artifices nullement à même de compenser la brutalité, l’injustice et le caractère antisocial de cette réforme». Il faudra considérer qu’«il serait par conséquent antidémocratique que les représentants de la nation ne puissent pas s’exprimer sur cette réforme».
Des milliers d’amendements restent à examiner
L’essentiel d’entre eux proviennent de la Nupes. Toutefois, mardi 14 février, les députés avaient rejeté l’article 2 de la réforme concernant «la mise en place d’un index senior dans les entreprises, destiné à encourager l’emploi de salariés âgés». La majorité présidentielle ne cache pas ses doutes quant aux chances d’examen de l’article 7 sur le recul à 64 ans de l’âge de départ qui est la mesure phare du projet.
Il faut savoir que mercredi après-midi, il restait près de 14 000 amendements à examiner. Marine Le Pen a voulu expliquer sur BFMTV que «même si nous allions deux fois plus vite, il faudra 500 heures pour arriver à la fin du texte; même si l’ensemble de la Nupes retirait l’ensemble de ses amendements, il resterait 309 amendements de la majorité». Par conséquent, elle estime qu’un vote sur l’article 7 était «impossible».