Ainsi, Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance a annoncé le dépôt immédiat d’une proposition de loi visant à rendre inéligible tout individu qui aurait été condamné pour violences conjugales. Toutefois, c’est chez les Insoumis que le malaise est le plus palpable.
Le contexte politique comme «écran de fumée»
Mathilde Viot, la cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique, ne décolère pas. Parlant des discussions autour de la réforme des retraites, elle dira: «sans surprise, les dirigeants insoumis ont voulu s’en servir d’écran de fumée pour faire revenir en douce Adrien Quatennens». Elle qui est à l’origine du mouvement MeToo en politique insistera en expliquant que «c’est d’autant plus cynique que cela va permettre de remobiliser le vieil argument selon lequel les féministes seraient des bourgeoises, désintéressées par la lutte des classes. Sauf qu’aujourd’hui la cause sert à justifier des comportements masculinistes et violents».
De plus, comble de l’ironie, Quatennens devra faire face à ses collègues quant à l’inscription à l’ordre du jour de la semaine du 16 janvier d’une proposition de loi sur l’aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Si les militants commencent à prendre leur distance avec la direction représentée par Bompart, les élus restent plus discret. On attendait surtout une réaction de la part de Clémentine Autain mais nous n’auront qu’un simple «no comment» de sa part sans trop savoir ce que cela signifie.
Est-on en train d’assister à un éclatement de la base chez LFI?
Après des élections digne de la Corée du Nord pour désigner la nouvelle direction du parti et, dans la foulée, l’éviction de ceux qui ont créé LFI et la Nupes avec Mélenchon, les militants ne se reconnaissent plus dans ce qu’est devenu leur mouvement. Surtout chez les jeunes militants qui sont les plus virulents. On se souvient du texte porté par les Jeunes insoumis de Poitiers qui continuent de réclamer «l’exclusion définitive et inconditionnelle » du député condamné. Le ton est donné par Robbin Plantet: «Si la stratégie de Manuel Bompard et Mathilde Panot est de continuer à faire l’autruche, nous défilerons contre la réforme des retraites sans bannières ou avec d’autres bannières que celle de LFI».
si une loi d’inéligibilité à vie doit être votée, elle doit concerner toutes les infractions.
les politiques doivent être irréprochables si ils veulent avoir la confiance du peuple
cette loi doit aussi préciser qu’il leur est aussi interdit d’accéder à un poste à responsabilité dans le public comme dans le privé.
ce dernier point étant étendu a tout le monde
Inéligible a vie pour totues infractions (dont corruptions, « piquage dans la caisse », conflits d’intérêt, etc. OUI bien sûr. Mais ne mélangez pas tout : dans le privé il faut laisser aux patrons la liberté de leur décision de recrutement. Les deux choses n’ont rien à voir.