
Laurent Wauquiez ©Capture d'écran TLF Régions
En effet, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche le 3 mai, Laurent Wauquiez a proposé de créer une commission d’enquête parlementaire sur les liens entre La France insoumise et les réseaux islamistes. Selon lui, le parti de Jean-Luc Mélenchon représente aujourd’hui une menace politique directe contre la République.
Le «privilège rouge» à son paroxysme quand la France affronte son plus grand danger
L’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes dénonce une «tolérance médiatique et politique coupable» envers l’extrême gauche. Il parle d’un «privilège rouge» qui protégerait les dérives de LFI. Le député LR affirme que les faits sont suffisamment nombreux pour justifier une telle commission. Par exemple, il citera la présence de Raphaël Arnault, député fiché S ainsi que la position de Rima Hassan qu’il accuse de légitimer le Hamas. Il rappelera la volonté de LFI de supprimer l’apologie du terrorisme du Code pénal.
Interrogé sur la mort d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard, Wauquiez accuse LFI d’instrumentaliser le drame pour nourrir son discours sur «l’islamophobie». Il qualifie ce phénomène de «carburant électoral» au service d’une stratégie d’entrisme islamiste. Selon lui, «Mélenchon et ses complices sont le premier danger politique dans notre pays». Le chef de file des députés LR juge le parti mélenchoniste d’«organisation de destruction nationale».
Créer un «cordon sanitaire» autour des insoumis
Effectivement, Laurent Wauquiez appelle à un «cordon sanitaire» entre les partis républicains et LFI, qu’il veut mettre «hors d’état de nuire». Il estime que le front républicain ne peut plus exister dès lors qu’il inclut «les ennemis de la République». Il critique également l’«antisémitisme assumé» de Jean-Luc Mélenchon et ses «appels à la sédition». Selon lui, ces discours déstabilisent les institutions.
Sur le plan sécuritaire, l’élu de Haute-Loire reprend une proposition portée par Bruno Retailleau. Ainsi, il s’agirait d’inscrire les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes. Il souhaite la dissolution de leurs relais en France, notamment l’association Musulmans de France. Selon Valeurs Actuelles, il accuse ces structures de faire avancer un projet d’islam politique incompatible avec les valeurs républicaines.
Wauquiez dénonce aussi un «dévoiement de l’État de droit», relevé par Le Figaro. Il cite le rétablissement du contrat d’association de l’État avec le lycée Averroès, soupçonné de dérives islamistes, ou encore les poursuites engagées contre Robert Ménard. Pour rappel, le maire de Béziers avait refusé de marier un ressortissant algérien sous obligation de quitter le territoire français. Pour y remédier, il propose de donner au Parlement la capacité de passer outre certaines décisions du Conseil constitutionnel, en cas de majorité qualifiée.
Enfin, il appelle à inscrire dans la Constitution une clause qui interdirait à un juge d’écarter une loi votée au nom d’un traité international. Selon lui, cette réforme permettrait de rétablir la souveraineté nationale face à une justice qu’il juge parfois trop conciliante avec l’idéologie islamiste.