Pourtant, bien que son propre camp lui demande de se retirer de la campagne législatives, conscient de son effet «repoussoir», Emmanuel Macron a décidé d’adresser une lettre aux Français diffusée dans la presse régionale.
Macron croit à un retournement de situation
Malgré des sondages qui donnent la macronie loin derrière le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national, le président de la République, complètement isolé à l’Élysée, continue de penser que les Français vont le choisir le 30 juin et le 7 juillet prochain. Dans une lettre qui leur est adressée, dont nos confrères de Sud Ouest ont fourni l’intégralité du contenu, Macron ne fera pas de différence entre le vote pour le RN et celui pour le NPF. Changeant totalement de position sur de nombreux sujets, notamment la sécurité et l’immigration, il n’hésitera pas pourtant à reprendre la sémantique du Rassemblement national sur ces thèmes. Il demandera aux électeurs de choisir la «troisième voie» qu’incarne la majorité présidentielle, «cette troisième voie est la meilleure pour notre pays», écrira Macron.
Absence d’autocritique et «fier de ce qui a été fait»
Le locataire de l’Élysée reconnaîtra simplement la brutalité dont il a fait preuve quand il a dissout l’Assemblée nationale. «Cette décision a été difficile et soudaine pour les parlementaires et pour leurs collaborateurs», admettra le président de la République. Ne parlant pas du chaos politique dont il est à l’origine avec si peu de temps laissé aux partis pour préparer leur programme, il se contentera d’évoquer «un malaise démocratique». Et d’ajouter: «Cette fracture entre le peuple et ceux qui dirigent le pays que nous n’avons pas réussi à résorber. Oui, la manière de gouverner doit changer profondément». Seul élément de clarté dans cette lettre adressée aux Français, conscient de l’extrémisme très profond à gauche, il ne parlera pas du NPF mais de «La France insoumise et ses alliés».
Pauvre type, c’est seulement la dissolution le l’Assemblée Nationale qui pose problème pour lui. Tout ce qui se passait à l’Assemblée Nationale où ses premiers ministres et membres des gouvernements successifs traitaient tous les députés de l’opposition quels qu’ils soient, par le mépris, l’insolence, l’ironie, la provocation sous les yeux de leurs électeurs, qui ont encaissés, maintenant ce grand stratège de la finance, déclare j’ai compris, je vais gouverner avec vous, votez pour mon parti, c’est une insolence de plus, il nous prends vraiment pour des cons une fois de plus en essayant de nous faire peur, adios bonhomme, vous allez recevoir ce que vous méritez, et vous serez responsable de ce qui va se passer; Honte à vous de nous avoir mené là.