Elle attaque de front, en répondant à une interview sur BFMTV, «qu’elle aborde [la rentrée] en sachant que nous allons devoir mobiliser toutes nos énergies, toutes nos convictions, toutes nos compétences pour pouvoir faire face à des décisions d’Emmanuel Macron qui, aujourd’hui, frappent de plein fouet les Français ».
Marine Le Pen veut amener le débat au parlement « de gré ou de force »
On se rappelle que le Parlement avait rejeté sa proposition de session extraordinaire sur l’énergie. Pour Le Pen, «C’est un sujet essentiel immédiat mais on nous met, nous députés, au chômage technique», a-t-elle souligné. Elle a fustigé le «gadget» que constitue selon elle le Conseil national de refondation (CNR), constitué jeudi par M. Macron et «quelques uns de ses copains pour faire mine de s’intéresser au sujet». Elle a donc promis, dimanche 11 septembre, d’imposer de «gré ou de force» l’actuelle crise de l’énergie au programme du Parlement, lors d’une visite dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où elle a fait sa rentrée politique.
Si elle n’oublie pas ses sujets de prédilections, elle ajoute que «nous (les élus du RN, ndlr) fournissons nos armes pour défendre les Français»: après son entrée à l’Assemblée nationale après les dernières élections législatives, le Rassemblement national veut faire de la crise du pouvoir d’achat son cheval de bataille. «Il y a des décisions urgentes à prendre, hélas, mais aussi pour la justice, l’insécurité».
Sujets urgents et agenda parlementaires
Marine Le Pen se plaint que « tout ce qui nous apparaît comme des évidences puissent être remis en question », elle a pointé du doigt une « épuisante et humiliante régression du pays », conséquence «d’erreurs politiques anciennes » plutôt que de la guerre en Ukraine. Avertissant de « rationnements, restrictions, délestages, pénuries » à venir en raison de difficultés à s’approvisionner en gaz et à produire de l’électricité, Marine Le Pen a regretté que le Parlement ait rejeté sa proposition de session extraordinaire sur l’énergie.
Elle ajoute, toujours sur BFM, qu’on « nous parle de pénurie, de rationnement. On n’est pas un pays du tiers-monde, et pourtant, ces mots deviennent quotidiens, réguliers. On cherche à habituer les Français à cela ». Quand on lui pose la question sur son été plutôt discret, l’ancienne candidate à la présidentielle répond aussi qu’elle n’était pas « conciliante » cet été : « nous avions développé des pistes, elles n’ont pas été retenues ».