Suite au vote de la motion de censure, Emmanuel Macron a pris la parole, jeudi 5 décembre, pour s’exprimer sur la démission de Michel Barnier. S’il estimera que ce vote était «anti-républicain», il oubliera de rappeler que c’est un droit constitutionnel des parlementaires de voter contre un budget qui leur est présenté. Le chef de l’État clamera n’être en rien responsable de la situation politique actuelle et pointera le choix des députés. Toutefois, même s’il souhaite «aller vite» pour nommer un nouveau Premier ministre, il ne citera aucun nom jeudi soir. C’est pourtant celui d’un de ses proches qui revient le plus souvent: Sébastien Lecornu.
Plusieurs noms circulent mais un seul revient sans cesse
Il y a ceux qui sont en demande, qui se disent «prêt» pour assumer la fonction, et ceux qui découvrent leur nom dans la presse. Encore une fois, l’hypothèse d’un chef de gouvernement issu des rangs de La France insoumise, comme Lucie Castets, ou du Rassemblement national, est exclu de facto. Un temps présenté comme possible locataire de Matignon, François Bayrou, qui est d’accord pour endosser ce rôle, ne serait pas jugé apte à négocier avec la gauche et le RN. À droite, François Baroin, qui n’a rien demandé, va découvrir son nom sans avoir été contacté par l’Élysée. Emmanuel Macron veut éviter un Premier ministre qui le mettrait à l’écart des décisions, comme Michel Barnier l’a fait, et qui pourrait être un bon interlocuteur avec le RN. Or, Sébastien Lecornu, ministre démissionnaire des Armées et (très) proche du président de la République, est réputé bien s’entendre avec Marine Le Pen.
Ancien Républicain, il pourrait faire le lien entre le bloc central et la droite
Dans ses calculs, Emmanuel Macron n’oublie pas qu’il a perdu la main sur son propre parti dirigé désormais par Gabriel Attal qui n’a jamais caché son amertume face à la dissolution. Mais, Sébastien Lecornu est reconnu pour son travail et sa discrétion. Il pourrait ainsi trouver les compromis nécessaires avec l’ex-Premier ministre, Laurent Wauquiez, Marine Le Pen et quelques députés de gauche. Suffisamment, selon l’Élysée, pour pouvoir obtenir une majorité lors des prochains vote à l’Assemblée. Néanmoins, une autre possibilité se présente au chef de l’État avec le très populaire Bruno Retailleau mais qui serait plus clivant au Palais Bourbon.
Et Brigitte ne voit que par lui !