Marc Ferraci / Capture d'écran France 2
Néanmoins, il conteste vigoureusement ces accusations et a décidé de porter plainte pour diffamation. Il expliquera sa décision devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée en expliquant: «J’ai été visé ces derniers jours par une campagne de diffamation affirmant que je tirerais un bénéfice personnel de la réforme de France Travail. Cette campagne a été relayée par des parlementaires».
Contrairement à Marlène Schiappa, Ferraci se retire pour laisser ses collègues travailler sereinement
En effet, malgré les accusations et le rapport accablant de la commission d’enquête du Sénat, Marlène Schiappa n’a jamais émis l’hypothèse de démissionner. Pourtant, Marc Ferraci, qui avait consulté le déontologue du Palais Bourbon, lui avait spécifié qu’il pouvait bien être rapporteur sur la partie du projet de loi dédiée aux droits et devoirs des demandeurs d’emploi. Cependant, le député Renaissance justifiera sa décision en expliquant que «compte tenu des actions en justice que j’ai d’ores et déjà lancées et que je pourrais continuer de lancer, je souhaite pouvoir défendre ma probité, mon honneur sereinement et sans que les oppositions en profitent pour perturber l’examen du texte». Il a été ainsi remplacé par Christine Le Nabour, élu macroniste tout comme lui.
Une démission à porter au crédit de Marc Ferraci
Le journal en ligne Blast avait estimé que les changements apportés à Pôle emploi, qui va devenir France Travail, «va bénéficier personnellement à Pierre Ferracci», le père du député Renaissance, ainsi qu’à ce dernier, ce qu’il nie en bloc. Blast nous apprend que Pierre Ferracci est à la tête du groupe Alpha, société de conseil aux comités d’entreprise et que son fils détient 35% des parts de la holding de son père. Sa décision de quitter son poste a provoqué des réactions de la part de ses collègues. Arthur Delaporte, député socialiste, qui avait saisi aussi le déontologue lui dira: «ce geste vous honore». Quant à Philippe Vigier du MoDem, il ajoutera: «se priver de son expertise et de sa compétence, c’est quelque chose qui nous manquera».
