On sait les relations difficiles entre le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice. Pour en finir avec les «couacs» à répétition, Michel Barnier a convié les deux hommes jeudi après-midi à Matignon. Officiellement, il s’agit de s’entretenir sur le plan gouvernemental pour lutter contre le trafic de drogue. Mais il s’agit aussi d’aligner les positions des deux ministres qui ne cessent de se contredire par médias interposés. De plus, le Premier ministre veut qu’une ligne claire se dégage lors de son déplacement à Marseille vendredi prochain.
Lutter contre une nouvelle forme de criminalité
En effet, la «mexicanisation» de la France est bien une réalité. Les règlements de compte s’enchaînent et la police est impuissante face aux narcotrafiquants toujours plus nombreux. Lors de son déplacement à Marseille, Michel Barnier veut lancer un véritable plan national pour lutter contre cette ultraviolence inédite sur le territoire national. Ainsi, le locataire de Matignon veut préparer sa feuille de route avec le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux.
Un conseiller du Premier ministre expliquera que «cette criminalité est une menace inédite qui risque de porter atteinte aux fondements même des institutions». Matignon veut mettre toutes les forces en présence dans cette lutte essentielle et faire travailler ensemble le gouvernement et le Parlement. Le travail de Michel Barnier va d’ailleurs s’appuyer sur les propositions et le rapport des sénateurs Étienne Blanc (LR) et Jérôme Durain (PS).
Des annonces très attendues vendredi à Marseille
Matignon a prévu de présenter une série de dispositions «très claires» afin que des solutions puissent être trouvées avec l’arsenal juridique actuel en attendant le vote éventuel de nouvelles lois. Pour commencer, Michel Barnier dit vouloir «une mobilisation immédiate» de moyens renforcés afin d’appuyer les forces de l’ordre dans leur mission. Il faut, selon lui, s’attaquer le plus vite possible à la violence de cette nouvelle criminalité qui ne répond à aucun code.
Je ne sais pas si ils agissent beaucoup mais pour l’instant, ils discutent beaucoup. Ils sont sans arrêt en réunion.