De plus, il insistait sur l’importance de la présence militaire française afin de poursuivre la lutte contre le terrorisme. Ce retrait soudain de l’armée française fait penser à celui des américains quittant l’Afghanistan lors de l’arrivée de Joe Biden au pouvoir après une présence de deux décennies. Pourtant, Macron n’a eu de cesse de répéter que seul le président élu, Mohamed Bazoum, représente «l’autorité légitime». Toutefois, il a bien annoncé que l’ambassadeur français reviendrait «dans les prochaines heures [dimanche, NDLR] et que les 1500 soldats partiraient dans «les semaines et les mois qui viennent». L’ensemble du corps militaire français présent au Niger aura quitter le pays «au plus tard d’ici la fin de l’année».
Une humiliation de plus
Le chef de l’État a déclaré simplement que «nous mettons fin à notre coopération militaire avec le Niger». Pourtant, depuis le coup d’état, l’Élysée refuse de reconnaître la légitimité de la junte au pouvoir. Macron était resté ferme sur ses positions face aux exigences des nouveaux dirigeants en place arguant qu’il n’avait aucune légitimité et que la présence française était primordiale dans cette région afin de lutter contre le terrorisme. On ne peut s’empêcher de penser que cette annonce intervient aussi peu de temps après l’annonce de l’Algérie de soutenir les nouveaux dirigeants du Niger.
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La France a été immédiatement placée dans le viseur des généraux putschistes. Derrière ces actions, on retrouve l’ombre de la Russie et de la Chine mais aussi d’Alger qui ne veut voir aucune influence française dans la région. Si le président de la République faisait mine de tenir ses engagements face à l’armée française, il accédera aux demandes aux demandes de la junte en annonçant le retour de Sylvain Itté, l’ambassadeur de France à Niamey, et des troupes françaises dès dimanche.
Macron comptait sur l’intervention de la Cédéao
Pour le chef de l’État, il met fin à la «coopération militaire avec les autorités de fait du Niger, car elles ne veulent plus lutter contre le terrorisme. Nous ne sommes pas là pour être les otages des putschistes» qui sont «les amis du désordre». Toutefois, pour le spécialiste de l’IFRI, Institut français des relations internationales et coordinateur de l’Observatoire sur l’Afrique centrale et australe, Thierry Vircoulon, le constat est plus dur. Il dira dans les colonnes du Parisien que cette décision de retrait est un aveu d’impuissance français. «Les putschistes mettent la France dehors et le président de la République n’a pas d’autre option que de retirer ses troupes. Sinon, cela s’appelle une occupation militaire», explique celui qui estime que «la France n’a plus aucun avenir au Sahel» et que sa «guerre contre le jihadisme est officiellement terminée».
Il faut faire la même chose renvoyer tout les Nigériens chez eux et bon débarras, ça nous fera en plus des économies d’impôts.