Emmanuel Macron s’est dit lui-même «dubitatif», mardi dernier, sur l’arrivée de Fiona Scott Morton qui aura en charge notamment la régulation des groupes les plus importants du secteur des technologies. Tout comme le Parlement européen, le président de la République dit attendre des réponses de la part d’Ursula von der Leyen et, plus largement, de la Commission européenne.
Une des plus grandes lobbyistes américaines à la tête d’un secteur stratégique pour l’Europe
Officiellement, Fiona Scott Morton se dit «ex-lobbyiste». Quand on se penche sur son parcours, il est à la fois exceptionnelle par ses réussites mais donc extrêmement inquiétant quand on connaît les responsabilités que l’américaine va avoir au sein de l’Union. L’exécutif avait demandé l’annulation de la nomination de celle qui est aujourd’hui professeure d’économie à l’université de Yale.
Toutefois,vendredi dernier, la Commission européenne a adressé une fin de non-recevoir à la France. Macron indiquera, suite à cette décision, que «si nous n’avons aucun chercheur européen de ce niveau pour être recruté par la Commission, ça veut dire que nous avons un très grand problème avec tous les systèmes académiques européens». Le président de la République a aussi insisté sur l’absence de «réciprocité» de la part des États-Unis et de la Chine pour nommer des Européens qui seraient «au cœur de [leurs] décisions».
La Commission européenne agit sans aucun contrôle
Au-delà de nommer une américaine à ce poste-clé, il s’agit de donner des fonctions primordiales à une ancienne consultante pour des grands groupes de la tech comme Amazon, Apple et Microsoft. C’est sans compter sur les postes occupés pour le compte du gouvernement américain au début des années 2010. C’est à dire sous la présidence de Barack Obama dont le vice-président a été Joe Biden, l’actuel président des États-Unis.
Macron pointe ainsi le conflit d’intérêt que représente cette nomination: «elle a été embauchée par beaucoup d’entreprises [américaines, NDLR] et devrait se porter en retrait de ces situations, ce qui rend assez inopérant ce pour quoi on l’embauche». Il ajoutera: «Je pense que les Européens ont besoin de développer des compétences européennes, d’avoir une autonomie stratégique (…), il faut avoir une autonomie de pensée» et le recrutement de Mme Scott Morton «n’est pas forcément la décision la plus cohérente à cet égard».
BOF! depuis elle a refusé le poste fasse à la polémique.
A croire que personne n’a l’intelligence suffisante en € pour prendre la place.
Cela confirme ce que je craignais depuis le début, l’€ n’est qu’une pompe à fric qui ne sert qu’à elle même dans ses seuls intérêts.
Bof , une journée somme toute plus que normale dans ce joli et magnifique petit royaume de la « filsdeputerie » …….
Il n’y a pas à s’émouvoir, l’Europe est devenue une colonie américaine avec la complicité de tous les dirigeants européens.