Si, de l’extérieur, les socialistes veulent jouer la carte de l’unité avec leurs alliés de gauche, en interne, le PS se déchire sur la stratégie à adopter face à Mélenchon. Les courants qui ont précédé les législatives se reforment avec les anti-LFI et ceux qui veulent à tout prix conserver leur alliance avec elle. Ainsi, le bureau national du PS a demandé à Olivier Faure de rompre avec les insoumis et de reprendre ainsi son indépendance.
Marquer la fin de l’alliance au sein du NFP
Les universités d’été du parti socialiste ne se déroulent pas comme prévu pour son secrétaire général. En effet, devant les blocages et les déclarations sur différents sujets de Mélenchon et de ses élus, une parti des socialistes veulent reprendre leur indépendance. Pour certains, il n’est plus supportable de voir Olivier Faure défendre des positions insoumises qui vont à l’encontre des principes républicains de la gauche française. Ainsi, ce dernier a été sommé de «clarifier la position du parti», au risque de perdre son poste lors d’un prochain congrès. Autre point de crispation, le refus du principal intéressé de reprendre les discussions avec Emmanuel Macron en vue de former un nouveau gouvernement.
Le fin de l’alignement sur les positions de LFI
La maire de Vaulx-en-Velin, dans le Rhône, Hélène Geoffroy, n’a pas mâché ses mots à l’encontre d’Olivier Faure. «Je le dis solennellement, le Parti est au bord de la rupture. Et je n’engagerai aucun départ sur mon nom, je ne créerai pas d’autre partie mais si nous devenons les appendices de l’extrême gauche, alors la force centrale à gauche se reconstituera ailleurs», écrira-t-elle sur X. Elle s’inscrit ainsi dans le courant initié par Carole Delga ou encore Bernard Cazeneuve, souvent cité comme possible choix pour Matignon. Les socialistes qui veulent un retour clair à la «social-démocratie» ne cache pas non plus qu’il préférerait voir Raphaël Glucksmann à la place d’Olivier Faure.
Élus par magouilles de Macron et pas du tout par envie des votants, il est bien normal que les derniers cadavres, après le règne de Culbuto qui a saboté le PS, ne sachent plus où ils en sont…