Malgré des constats de plus en plus alarmants donnés par les enseignants, les directeurs d’établissements et leurs syndicats, et deux ans après l’assassinat de Samuel Paty, le ministre de l’éducation nationale souhaite plutôt faire un inventaire de l’ensemble des écoles de France afin de ne pas «généraliser ces phénomènes».
Une forme de droit d’inventaire?
On a l’habitude des ministres qui préfèrent ne voir le verre qu’à moitié vide. Mais que dire lorsque l’École française est tellement mise à mal, pour ne pas dire mise à terre, par tous les dysfonctionnements du ministère et non pas des professeurs. Quand il est interrogé par la Dépêche du Midi sur l’islamisme et l’antisémitisme à l’école, sa réponse peut surprendre. Celui-ci explique que «la lutte pour les valeurs de la République, contre toute forme de censure, au nom de valeurs qui seraient contraires à celles de la République, est évidemment centrale dans l’action du ministère de l’Éducation nationale, de même que la lutte pour la laïcité, c’est tout à fait évident.».
Ndiaye insiste en disant: «Nous devons poursuivre les efforts entrepris depuis de nombreuses années et prêter attention aux lieux qui ne sont pas forcément si nombreux, mais où ces valeurs peuvent être remises en cause, où certains pans d’histoire, et d’autres disciplines, peuvent être mis de côté par des enseignants. Je me garderais bien de généraliser ces phénomènes, il y a des points de vigilance, mais cela ne dit pas tout des 60 000 écoles et établissements scolaires en France.» On remarquera qu’une réponse aussi structurée est nécessairement préparée à l’avance et les éléments de langage employés ne sont pas la hauteur de la gravité de la situation.
Comment assurer l’école de la République sans enseignant?
Le ministre de l’Éducation nationale a reconnu qu’il y avait des difficultés de recrutement et que le recours aux contractuels n’était pas une solution viable. On peut aussi s’interroger sur la baisse de la moyenne générale du concours qui passe à 5/20. Sur ce point, Ndiaye restera silencieux. «Ce n’est pas un mystère que de dire que nous avons du mal à recruter des enseignants titulaires pour un ensemble de raisons, y compris des raisons financières. Nous allons nous atteler au chantier de la rémunération des professeurs», promet-il.
Il ajoutera que «l’un des facteurs principaux de l’attractivité, c’est bien entendu la rémunération. Il faut bien reconnaître que les rémunérations perçues par les enseignants – particulièrement en début et en milieu de carrière – ne sont pas attractives. C’est tout à fait évident, notamment dans un contexte de marché de l’emploi tendu, où beaucoup d’étudiants à Bac+5 préfèrent se diriger vers des professions plus rémunératrices. Nous allons nous engager et nous allons faire des propositions de hausse de rémunération à partir du mois d’octobre». Là aussi, les conditions de travail des enseignants, et notamment leur sécurité, ne seront pas évoquées.
« le ministre de l’éducation nationale souhaite plutôt faire un inventaire de l’ensemble des écoles de France afin de ne pas «généraliser ces phénomènes». »
C’est plutôt une sage décision.
Par contre, un autre phénomène est à prendre en compte ce sont les réseaux sociaux où des groupes d’extrême-droite poussent à la haine de l’autre.
Vite mettre en garde les élèves face à ces influenceurs extrémistes.
LÀ, HONTEUX. Vous inversez les rôles et laissez un message comme toutes marionnettes de Macron pour créer une discussion. Seule réponse au mouton que vous êtes. Je ne vais sur aucun réseau social. Par contre,sion veut des vérités, on les trouve.