Alors que le 1er tour de des élections législatives sera dimanche 30 juin, Gérard Larcher sonnera la charge contre Macron. Il omettra cependant de revenir sur les accords passés dans de nombreuses circonscription entre les LR et la macronie pour maintenir un candidat unique.
Personne n’a été averti de cette dissolution
Parmi les nombreux griefs retenus contre le président de la République, Larcher reviendra sur un coup de téléphone «reçu à 20h10» le 9 juillet. Macron l’a appelé et lui dira: «J’ai décidé de dissoudre». L’appel va durer «1 minute 30». Le sénateur des Yvelines, sortant de sa réserve habituelle, assènera: «Je n’appelle pas ça une consultation, mais une information. J’en ai pris acte, mais je ne l’ai pas senti comme une marque de considération. Yaël Braun-Pivet (présidente sortante de l’Assemblée nationale, NDLR) a eu le droit à un traitement assez comparable. (…). C’est une interprétation personnelle de la Constitution !». «Emmanuel Macron mesure-t-il les risques qu’il fait prendre à la France?», s’interrogera-t-il.
Macron, plus pyromane que pompier
Pour Gérard Larcher, cette décision a plongé le pays dans «une crise politique». Il ajoute qu’elle peut entraîner aussi une «crise institutionnelle». Il ne semble pas y avoir de plan à l’Élysée pour se sortir de cette situation. Le président du Sénat estime ici que Macron «ratatine la démocratie» avec une campagne réduite à «deux semaines» à la veille des grands départs de l’été. Comme beaucoup d’autres, il demandera à Macron «de se taire enfin». «Peut-il laisser la fin de la campagne se dérouler sans souffler sur les braises tous les deux jours? Je ne crois pas qu’un président devrait sous-entendre publiquement qu’il ne tiendrait pas le pays si les Français votaient pour les extrêmes» estimera-t-il. Cependant, jugeant qu’il ne pourra «jamais voter pour un candidat RN ou Nouveau Front populaire», le vote pour un macroniste en cas de duel ou de triangulaire resterait le meilleur choix selon lui.