Présidentielle : Les questions de pouvoir d’achat affecteront-elles vos votes ? A moins d’une semaine du premier tour des élections présidentielles, les inquiétudes sur l’inflation et le pouvoir d’achat sont devenues les principales préoccupations des Français et au cœur de la campagne.
Comme si tout était plus cher. La course aux factures de gaz et d’électricité, les Français ont observé que plus ils ouvrent leur portefeuille, moins ils gagnent d’argent. À la station-service, un coup de pouce administratif de 18 centimes le litre allégerait un peu la facture, tout comme un chèque énergie arrivant dans la boîte aux lettres la plus courante des ménages.
Mais pour de nombreux ménages, l’impact de l’inflation sur leur pouvoir d’achat est tout simplement trop important. Un problème vient s’ajouter aux inquiétudes françaises et pourrait affecter le choix des noms des candidats à glisser dans l’urne à moins d’une semaine du premier tour de l’élection présidentielle.
Pour la variable « fin de mois », dominance Mélenchon et Le Pen
Alors que l’inflation s’est accélérée depuis la rentrée 2021, la question du pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Français ces dernières semaines, d’autant que les prix de l’énergie et de l’alimentation s’envolent en pleine guerre en Ukraine. « Les derniers sondages le montrent, les Français expriment clairement aujourd’hui que le pouvoir d’achat est le point qui comptera le plus dans leur choix de vote, » a déclaré Bernard Sananès, directeur de l’Institut Elabe. Le décalage avec leurs autres préoccupations – la santé et la sécurité et les retraites – est très marqué. Ce haut niveau se mesure dans tous les électorats à gauche comme à droite, à l’exception celui d’Eric Zemmour, qui met l’accent sur l’immigration. Et quand on regarde la sociologie, le déterminant du pouvoir d’achat est encore plus fort dans les milieux populaires, les zones rurales et les petites communes«
Alors « quand on croise cette variable ‘fin de mois’ avec les intentions de vote au premier tour, on voit qu’elle offre un miroir inversé de 2 France. D’un côté, six Français sur dix clôturent aujourd’hui sereinement le mois, tandis que 4 sur 10 finissent le mois nerveusement. On voit que l’intention de vote semble être dans le premier (tend à voter pour Macron à plus de 35%) et dans le second (Il y a un vrai clivage entre plus de 30% qui envisageraient de voter pour Marine Le Pen.«
Les candidats le savent bien, « Ils parlent tous de pouvoir d’achat dans cette campagne : Marine Le Pen parle d’immigration, de pouvoir d’achat et de sécurité, Jean-Luc Mélenchon de pouvoir d’achat et de sécurité sociale, Yannick Jadot de pouvoir d’achat et d’écologie, liste le directeur de l’Institut Pollinvox, sondeur et politologue Jérôme Sainte-Marie. Mais certains candidats – Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen – sont « en tête » sur la question, ils sont plus avancés, notamment en termes de pouvoir d’achat en catégories milieu de gamme et populaires.«
Le pouvoir d’achat vu par la droite et les candidats à la présidentielle
Mais pour certains électeurs, « le pouvoir d’achat, ce n’est pas seulement ‘faire du social’, c’est aussi mettre à bas l’État social« , souligne le politologue. Là, il y a une carte à droite à jouer. « Beaucoup de Français veulent payer moins d’impôts, et c’est un problème que nous avons trouvé avec les électeurs de Valérie Pécresse et d’Eric Zemmour. Ensuite, on parle du pouvoir d’achat de ceux qui contribuent le plus à l’unité du pays et sont prêts à payer moins », a-t-il expliqué. Alors Eric Zemmour, qui insiste sur le fait qu’il ne parle que d’immigration, s’est aussi emparé de la question du pouvoir d’achat pour gagner des voix. Il parle d’augmenter le salaire net là où le salaire brut est touché : Tous ces éléments sont des mesures pour le pouvoir d’achat. Sur cette ligne, plusieurs candidats insistent également sur les allégements fiscaux. Encore une fois, il s’agit de dire aux électeurs que nous ne leur prendrons pas d’argent. »
Et le président candidat dans tout ça ? « Emmanuel Macron n’est pas disqualifié en matière de pouvoir d’achat : quand on demande qui est le candidat le plus crédible en termes de pouvoir d’achat dans les sondages, il est presque au même niveau que Marine Le Pen« , pointe Bernard Sananès. . Pourquoi ? « Parce que le chef de l’Etat profite de l’effet ‘quoi qu’il en coûte’ déployé pendant la crise sanitaire : son gouvernement maintient les revenus des fonctionnaires, des retraités et des salariés du privé. C’est pourquoi pour une partie de la classe moyenne ils sont dans cette situation. » Son bilan en la matière n’est pas considéré comme nul.
Pourtant, même si le candidat président défend son bilan de soutien au pouvoir d’achat des Français, « en tant que président sortant, il peut satisfaire les doléances de ceux qui sont mécontents de son pouvoir d’achat », tempère Jérôme Sainte-Marie. « Emmanuel Macron ne peut pas être candidat au pouvoir d’achat, et Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont fait campagne avec succès sur le sujet et capté une partie de l’électorat en colère pour le pouvoir d’achat.« , a déclaré Bernard Sananes. En pratique, cela donne « le groupe d’élite autour d’Emmanuel Macron, et le groupe populaire autour de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon« , conclut Jérôme Sainte-Marie.
Un « classique absolu » pour la campagne
Mais si la question du pouvoir d’achat a récemment été imposé dans le débat en raison de l’explosion de l’inflation, « en fait, c’est un classique absolu qu’on retrouve à chaque élection présidentielle : de 1981 à 2017, en passant par 1995« , indique Jérôme Sainte-Marie avant de poursuivre : « Sarkozy en 2007 avec son « Travailler plus pour gagner plus ». La France, » rappelle-t-il, « a toujours eu pour toile de fond cette considération matérielle et sociale. C’est parce que c’est un grand pays social : la moitié des richesses captées et redistribuées par l’État. Alors on a un exécutif qui anime un mécanisme social fort qui permet d’empêcher la montée des inégalités, et en général, c’est un modèle qui a fait ses preuves. Cela explique pourquoi les considérations pouvoir d’achat ont toujours été très importantes pour les électeurs, et ce n’est pas nouveau.’
Selon le politologue, le « déterminisme sociologique du vote » se manifeste clairement dans les urnes. « Traditionnellement, les fonctionnaires ont tendance à voter à gauche, non pas pour défendre des valeurs, mais parce que les deniers publics sont leur source de revenus et donc leur pouvoir d’achat« , a poursuivi Jérôme Sainte-Marié. Le même principe s’applique aux retraités, qui sont les électeurs les plus mobilisés car leurs retraites et leur sécurité financière dépendent de l’État. Pour ceux dont le pouvoir politique est le plus à même d’augmenter ou de détériorer le pouvoir d’achat, les votes sont un moyen important de le défendre. »
La campagne, quelle campagne ?
Pourquoi les médiats, ne comparent pas le pouvoir d’achat dans toute l’union européenne ?
On peut toujours faire mieux … Je pense que l’on n’est pas les plus mal lotis !
Et si l’on parlait des avantages ou privilèges de certaines professions ?
Il faudra bien un jour harmoniser tout cela !
Quant un certain syndicat demande une augmentation de salaire des fonctionnaires en pourcentage, qui en profite le mieux ? les gros salaires, les cadres
L’écologiste contre la ristourne sur le carburant, car une Clio à un petit réservoir en rapport d’un 4×4 débilité profonde, comment ferons les paysans, les montagnards ceux qui vivent en région escarpée si on supprime les 4×4 qui charrient en permanence des remorques , vont dans les champs et pistes diverses ?