Présidentielle : Les réactions au programme de Macron. Les Républicains estiment que le président sortant a « pillé » le programme de Valérie Pécresse. La gauche a dénoncé la « promesse » faite à la droite.
Si Emmanuel Macron a prononcé jeudi un discours de près de quatre heures, présentant son programme pour l’élection présidentielle, ses principaux rivaux dans la course à l’Elysée ont beaucoup trouvé à (re-)dire aussi. « Emmanuel Macron nie toujours l’autorité, le pouvoir d’achat et la dette. Sur le reste : beaucoup de contrefaçons » s’en prend Valérie Pécresse sur Twitter.
»L’homme photocopieur«
Tout au long de l’après-midi, la droite a critiqué les projets du président sortant de « piller » la candidate LR, alors qu’un grand nombre de mesures sont proches. « Emmanuel Macron est un homme photocopieur« , a-t-il de son côté posté sur le compte Twitter de LR avant de supprimer ce tweet….
Éric Zemmour a dit la même chose. « Il reprend certaines des mesures que je défends depuis des mois, comme la baisse des droits de succession mais sans aller aussi loin, et la suppression des redevances audiovisuelles sans compensation financière ! » critique le candidat de Reconquête ! « Contrairement à ce qu’il fait depuis cinq ans » sur le nucléaire, les successions ou encore la réforme des retraites. « Il n’y a absolument rien’ ! sur l’immigration et le « grand remplacement, point central » de sa campagne de l’ancien journaliste a par ailleurs observé.
Même refrain chez Éric Zemmour. « Il reprend certaines des mesures que je défends depuis des mois, comme sur la baisse des impôts de succession, mais sans aller aussi loin, ainsi que sur la suppression de la redevance audiovisuelle, mais sans apporter de contrepartie financière ! » critique le candidat de Reconquête ! Joint par téléphone, il fustige un président qui « dit le contraire de ce qu’il a fait pendant cinq ans », sur le nucléaire, les questions d’héritage ou encore la réforme des retraites. « Il n’y a absolument rien ! » sur l’immigration et le « grand remplacement », « point central » de sa campagne, observe par ailleurs l’ancien journaliste.
« Il n’a jamais parlé des préoccupations des Français, de leur quotidien. Rien sur l’urgence du pouvoir d’achat…« , a raillé le président par intérim du RN Jordan Bardella, critiquant à nouveau Emmanuel Macron à la présidentielle en refusant d’échanger avec son adversaire. « Jupiter de l’Olympe nous fait signe… mais il refuse toujours de débattre, il veut échapper à son bilan…« , a poursuivi l’eurodéputé alors que Marine Le Pen a taclé le président candidat : « Emmanuel Macron a présenté son projet comme « une corvée »« . « J’ai trouvé l’exercice assez poussif. On avait le sentiment qu’Emmanuel Macron se débarrassait d’une corvée, on ne sentait pas le plaisir qu’il pouvait avoir à concevoir un projet pour les cinq prochaines années. On a l’impression que tout ça a été fait à la va-vite » » a-t-elle jugé.
« La continuité en pire »
Il y a aussi beaucoup de critiques de la gauche. « Les masques sont enfin tombés. » Il poursuit ses promesses à la droite, au RSA en échange d’heures de travail, poussant l’âge de la retraite à 65 ans, réformant l’assurance-chômage, critique le sénateur PS du Nord Patrick Canner et proche de la candidate socialiste Anne Hidalgo. Il ne demande aucun effort aux riches et offre même des promesses à la droite dure sur les titres de séjour et les réfugiés. »
Dans le camp du candidat PCF Fabien Roussel, on tire la sonnette d’alarme. « Emmanuel Macron promet de faire subir aux Français encore cinq ans de misère par des réformes anti-populaires« , a déclaré le directeur de campagne PCF Ian Brossat.
Même son de cloche pour l’adjoint de LFI, Éric Coquerel, dont le projet est » la continuité en pire » « Ce sera plus d’efforts demandés à ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, et toujours plus de cadeaux fiscaux aux plus riches, qu’il a déjà gavés pendant cinq ans », a déclaré ce proche de Jean Luc Mélenchon
Chez les écologistes, la méconnaissance de la crise s’incruste dans ce progrmame. « Nous sommes en plein bouleversement géopolitique et climatique, et il n’a qu’un mot à la bouche : Poursuivre ! Tout change mais lui ne bouge pas« , déplore Delphine Batho, porte-parole de Yannick Jadot.
les Meetings de Macron
Emmanuel Macron est définitivement en marche ! Après avoir attendu la dernière minute pour officialiser sa candidature, le chef de l’État a donné un coup de fouet à sa campagne électorale le jeudi 17 mars. Dans les Docks de Paris, à Aubervilliers, le président-candidat a tenu une grande conférence de presse pour présenter son programme de deuxième mandat. Dès lors, le mari de Brigitte Macron s’est prêté au jeu des questions/réponses avec les journalistes venus en nombre à cet événement politique. Présent au rendez-vous, les journalistes Alison Tassin de TF1 et Simon Le Baron de France Inter ont dévoilé les dessous de cette conférence de presse dans l’émission Quotidien. « On a envoyé des SMS. Enormément de SMS. Ils souhaiteraient qu’on leur donne nos questions », a confié la reporter de la Une.