Pour Raquel Garrido, Mélenchon n’apparaît plus comme le candidat naturel de LFI ©Alamy
Si la sanction qu’elle subie intervient juste après ses propos condamnant le Hamas en le disant être un groupe terroriste et que LFI ne devait pas juste être «la machine électorale» de Mélenchon, Mathilde Panot dira qu’il est question d’autres choses. Pour cette dernière, Garrido a été sanctionnée pour avoir «diffusé de fausses informations dans la presse à propos du groupe ou de ses membres».
Raquel Garrido est décidée à en découdre avec Mélenchon et ses proches
L’image du leader suprême est écornée chaque jour un peu plus. Si cela a vraiment commencé lors de l’affaire Quatennens, la chute s’est considérablement accélérée lors des attaques du Hamas le 7 octobre. Ses dernières déclarations expliquant pourquoi il ne participera pas à la marche contre l’antisémitisme ne vont pas l’aider. Dans un tweet daté du 7 novembre, il écrit: «Dimanche manif de « l’arc républicain » du RN à la macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu. Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous».
Aux journalistes du Parisien, Raquel Garrido affirmera que «La France insoumise peut se passer de Mélenchon». Elle défend que son parti avait «vocation à vivre longtemps», et a assuré que le départ de l’ancien candidat à la présidentielle ne serait pas une chose négative, bien au contraire. «Notre ADN est d’être un parti programme, pas un parti personnel», a-t-elle asséné.
Un noyau dur autour de Mélenchon
La députée LFI, désormais muselée à l’Assemblée nationale, explique avoir observé depuis quelque temps un «noyau, satisfait de lui-même, autour de Jean-Luc Mélenchon qui ne cherche pas à fédérer». Pour Garrido, il s’agit d’une «logique mortifère», qui soutient que le parti devrait «fédérer» et non «pas cliver». Elle défend que «La France insoumise, c’est un programme, pas un homme », et appelle les troupes LFI à «revoir leur stratégie». Sur ces points, elle peut compter sur ceux que les mélenchonistes appellent les «frondeurs» comme Clémentine Autain, Ruffin ou Corbières.
