Reconstruction de Mayotte: les annonces à retenir de François Bayrou

Tout reconstruire en deux ans! C’est donc la promesse du Premier ministre faite aux Mahorais lors de sa visite éclair sur l’archipel de l’Océan Indien. Dans la série d’annonces présentée à la presse lundi 30 décembre, aux côtés du préfet François-Xavier Bieuville, le locataire de Matignon s’est engagé à rétablir l’électricité pour tous les habitants d’ici fin janvier et a dit refuser de rebâtir les bidonvilles. On notera aussi que, contrairement à Emmanuel Macron, François Bayrou n’a eu que très peu de contacts avec la population locale rendant la visite très protocolaire.

Des mesures d’urgence: l’électricité et la sécurité

François Bayrou s’est d’abord engagé à rétablir l’électricité pour l’ensemble des foyers à Mayotte d’ici «fin janvier». En attendant, des groupes électrogènes seront installés dans les communes de l’archipel. Selon le Premier ministre, l’accès à l’eau potable devrait revenir à la normale «avant la fin de la semaine». De plus, l’accès aux télécommunications sera rendu possible grâce au déploiement de 200 antennes Starlink, l’entreprise d’Elon Musk, pour accéder à Internet. Enfin, l’aéroport de Mayotte sera ouvert aux vols commerciaux «à compter du 1er janvier». Pour empêcher les pillages et les dégradations des établissements scolaires, le Premier ministre compte également renforcer la sécurité à Mayotte en mobilisant des gendarmes et policiers supplémentaires. Il souhaite un «plan vigilance» sur l’archipel qui associerait l’armée et la gendarmerie.

La question de l’immigration illégale en ligne de mire

Sachant que la question est très sensible à Mayotte, François Bayrou n’a pas voulu se lancer dans de grandes promesses pour le moment. Toutefois, il n’a pas éviter de répondre à cette question essentielle. Il expliquera que «la situation des Mahorais est profondément déstabilisée par la forte présence et le flux continu de personnes, de femmes et d’hommes qui viennent du voisinage». En revanche, le Premier ministre a dit refuser de rebâtir les bidonvilles. «L’État et les pouvoirs publics locaux s’accordent pour interdire et empêcher la reconstruction des bidonvilles», estimera-t-il.