Réforme des retraites: Laurent Berger déçu par l’annonce d’Élisabeth Borne

La réponse de la Première ministre au LR jugée «insatisfaisante»

En effet, dimanche 5 février, Élisabeth Borne a affirmé dans le journal du Dimanche que les personnes «qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à 63 ans», C’était une demande insistante des députés Les Républicains pour voter le texte. Ce qui permettrait au gouvernement de ne pas avoir recours au 49.3 ou au 47.1. Toutefois, pour Laurent Berger, «l’annonce d’Élisabeth Borne n’est pas à la hauteur de la contestation». Il a ajouté sur France Inter que «clairement, ce n’est pas la réponse à la mobilisation massive, diverse géographiquement et professionnellement, qui s’est opérée» les 19 et 31 janvier. Il a qualifié cette annonce de «rustines».

De plus, il a insisté sur le fait que «cela ne répond pas à la préoccupation de millions de travailleurs de ce pays qui pensent que le report de l’âge légal est une mesure injuste qui accentue les inégalités et pénalise les femmes, les personnes qui ont commencé à travailler plus tôt, celles qui ont des carrières hachées ou pénibles». Il est aussi revenu sur les compromis entre la macronie et les LR qu’il déplore fortement. Il dira à ce sujet: «je me demande quelles sont les perspectives démocratiques d’un pays dans lequel 1,2 million de personnes sortent manifester pacifiquement» et ne sont pas entendues par l’exécutif.

Toutefois, la CFDT ne veut pas «pourrir» la vie des français

Quand on l’interroge sur la possibilité d’une grève dans les transports pendant les vacances scolaires largement évoquée par la CGT, Laurent Berger a indiqué vouloir jouer à la fois «la mobilisation et l’opinion». Il sait qu’il ne faut pas perdre la rue s’il veut se faire entendre. «Il faut qu’il y ait du monde dans la rue mais nous n’appelons pas à bloquer le pays», en particulier le samedi 11 janvier, date de départ en vacances.