Le second vote portait sur celle du Rassemblement national qui n’a pas atteint un tel score. Par conséquent, l’adoption du texte par l’article 49.3 de la Constitution est validée et entraîne, de facto, l’adoption définitive par le Parlement du projet de réforme des retraites prévoyant un report de l’âge légal de 62 à 64 ans.
Une motion de censure transpartisane qui a fait trembler le gouvernement
Il aurait été préférable que tous les partis opposés à cette réforme se rejoignent derrière la même motion. Mais, le RN et la Nupes ne l’ont pas entendu de cette oreille. Pourtant, la proposition émanant de Liot a réussi aussi à réunir quelques députés macronistes et des élus Républicains dont Aurélien Pradié. Toutefois, avec seulement neuf voix manquantes, les réactions ont été immédiates à l’Assemblée et dans la rue.
Pour Mathilde Panot, présidente du groupe LFI et députée du Val-de-Marne, «il n’aura donc manqué que 9 voix à cette motion de censure pour faire tomber ce gouvernement et sa réforme […] Neuf petites voix, rien n’est fini dans ce pays et nous continuerons jusqu’au bout». Elle a ajouté qu’avec neuf voix seulement de plus, le gouvernement était «d’ores et déjà mort». La motion de censure du RN n’a recueilli que 94 voix. Les deux formations ont annoncé saisir le Conseil constitutionnel. Toutefois, il est plus que probable que, si Macron n’ira pas vers la dissolution de l’Assemblée, un remaniement ministériel devrait être annoncé prochainement.
La rue se fait le relais de la parole parlementaire étouffée
Dès mardi, le président de la République a commencé les consultations afin de former un nouveau gouvernement destiné à apaiser la colère des français. Pourtant, il aurait pu prendre la parole à de nombreuses reprises sur ce sujet mais a décidé de laisser «son fusible», Élisabeth Borne, qui souhaitait un vote plutôt qu’un passage en force, seule devant des parlementaires vent debout contre la réforme. Dans la nuit de lundi à mardi, les opposants au texte sont sortis dans les rues manifester leur colère. À Paris, des feux ont été déclenchés devant l’Opéra Garnier. On compte 287 interpellations partout en France et on a dénombré dans le même temps 240 interventions suite à des feux sur la voie publique.
Vive Macron ! enfin un Président qui en a ! et chapeau bas à Madame Borne une femme qui elle aussi en a…