Cependant, de nombreux responsables politiques ne voient en cette nouvelle réunion qu’une opération de communication de la part de l’Élysée. Olivier Faure pour le PS, Bompard pour LFI et maintenant Éric Ciotti pour les LR ont décliné l’offre du président de la République. Toutefois, feignant d’ignorer les sujets que les partis souhaitent aborder avec lui, l’entourage de Macron affirmera que «jusqu’à vendredi, les portes de cette rencontre resteront ouvertes à tous ceux qui y ont été conviés».
Des défections à gauche comme à droite
La première «rencontre» de ce type avait eu lieu en août. Tous les partis avaient répondus à l’appel du chef de l’État. On notait alors la présence de Jordan Bardella (RN), Éric Ciotti (LR), Olivier Faure (PS), Hervé Marseille (UDI), François Bayrou (MoDem), Édouard Philippe (Horizons), Marine Tondelier (Les Écologistes), Manuel Bompard (LFI), Stéphane Séjourné (Renaissance) et Fabien Roussel (PCF). De plus, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, son homologue du Sénat Gérard Larcher et celui du Cese, Thierry Beaudet, étaient aussi présents. Mais, devant l’absence de résultat de cette réunion, et devant un climat politique qui a lourdement changé, y compris dans les rangs de la macronie, les invités préfèrent décliner l’offre élyséenne.
Une défection à droite qui fait le jeu du RN
Olivier Faure dénonçait une «mascarade». Pour LFI, le but de «la multiplication de ces exercices monarchiques visent à contourner le débat organisé dans ses formes constitutionnelles». Mais, devant la mort annoncée de la Nupes, Roussel et Tondelier seront présents. Toutefois, le patron du PCF expliquera que «nous irons, notamment pour pouvoir parler de Gaza et de la Palestine puisque c’est à l’ordre du jour». Mardi 14 novembre, c’est Éric Ciotti qui a décliné l’invitation. Il s’agit pour lui d’une «énième démarche de communication». On ne peut s’empêcher de penser qu’il y a, en toile de fond, les négociations sur le projet de loi immigration avec lesquelles l’aile gauche du président voudrait tout revoir. Toutefois, cette absence est condamnée à droite. En effet, Jordan Bardella sera bien présent et risque de prendre tout l’espace à droite.
« La première «rencontre» de ce type avait eu lieu en août. Tous les partis avaient répondus à l’appel du chef de l’État ».
Depuis, ils ont compris que tous, ils avaient été enfumés par notre « bonimenteur patenté », et ils ne veulent plus passer pour des couillons aux yeux de leurs électeurs.
Quant à Bardella, pour une fois, il ferait mieux d’être solidaire avec les autres partis, au lieu de prendre le risque de se faire manipuler (il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé avec les Gilets Jaunes et tous ceux qui ont fricoté avec macron). Il risque bien d’être la risée de l’ensemble de la classe politique.