Dans la continuité de se normaliser, conservant, malgré les débats, l’étiquette de parti d’extrême droite, les dirigeants ont souhaité profiter de ces deux jours pour écarter certaines personnalités. Au-delà des quelques candidats qui ont été la source de polémiques dont le parti se serait bien passer, Marine Le Pen et Jordan Bardella désirent aussi lancer la décentralisation du parti.
Entamer «une réorganisation profonde du mouvement»
Marine Le Pen a pleinement conscience des changements radicaux qui se sont opérés au sein de l’électorat français. Son parti a été pris par surprise sur deux plans. Tout d’abord, il n’était pas préparé à une élection législative anticipée et n’avait donc pas des candidats prêts sur tout le territoire. De plus, la députée du Nord n’a pas pu que constater que, contrairement à ce qu’elle pouvait penser, le «cordon sanitaire» autour du RN fonctionne encore bel et bien. Par conséquent, sans réserve de voix, elle ne peut compter que sur ses militants pour gagner une élection. Il s’agit donc désormais de «former» les nouveaux élus et de réorganiser en profondeur le fonctionnement du parti. Marine Le Pen dira à nos confrères de Valeurs actuelles le 18 juillet: «Tout provient du siège, pour le siège et par le siège. Ce dispositif n’est plus possible face à la crise de croissance électorale que nous traversons».
Être prêt pour la prochaine élection, y compris hors échéance
Si le parti dirigé par Jordan Bardella a obtenu 126 sièges, il est très loin des 220-250 qu’il comptait obtenir s’il n’y avait pas eu le «barrage républicain» contre lui. Seul Éric Ciotti s’est allié au RN et a désormais 16 députés. Il n’est pas secret que les dirigeants du RN espère une nouvelle dissolution de l’Assemblée en 2025, pensant que Michel Barnier va échouer et sera censuré. Seulement, le parti repose trop sur la seule figure de Marine Le Pen et manque de visages connus du public. Par conséquent, la volonté affichée du Rassemblement national est d’accroître un ancrage local, dans tous les territoires, en mettant en avant des figures connues.
Pour cela, Marine Le Pen compte bien développer les fédérations locales, notamment régionales et nommer de nouveaux délégués. Le rôle du délégué «serait de coordonner les fédérations, les mettre en lien les unes avec les autres et leur donner plus de visibilité», explique Aleksandar Nikolic, eurodéputé et conseiller régional du Centre-Val de Loire. «Il faut qu’on arrive à remonter en flux continu les informations provenant du terrain, et qu’on fasse un vrai suivi des organigrammes».
C’est une bonne chose pour la crédibilité du parti ….. mais quand les partis de gauche LFI et EELV en têtes, auront t’ils le même courage de virer les brebis galeuses qui sont florès dans ces partis, et qui bénéficient d’une certaine bienveillance du monde médiatique, qui ne laisse rien passer quand ils s’agit d’épingler le RN.
C’est toujours le deux poids deux mesures.
Citoyen , La gauche n’aura pas le courage de virer les brebis galeuses , bien au contraire elle les recrute . Le monde des médias est presque tous de gauche !