C’est aussi la position défendue par les Français questionnés sur ce sujet ce week-end par différents médias. Toutefois, après une réunion dans la soirée de dimanche à l’Élysée entre Macron et Élisabeth Borne, celle-ci semble être confirmée dans ses fonctions à Matignon. Par conséquent, la possibilité d’un changement de grande ampleur a été de facto écartée puisque le chef de l’État lui a demandé «de maintenir le cap des réformes».
Pour Panot, «ce dont a envie le peuple de France, c’est d’avoir une rupture»
On observe deux écoles de pensée comme souvent dans ce genre de situation. Il y a ceux qui veulent que le président définisse une ligne politique claire et d’autres qui souhaitent le retour aux urnes. C’est la position de Julien Odoul qui s’exprimait pour le Rassemblement national. Il demande ainsi une dissolution de l’Assemblée nationale et que Macron tire les conséquences du vote des Français. Panot, LFI, explique, quant à elle, que la «politique n’est pas une question de personnes. C’est la question de la ligne politique qui va être établie».
Elle souhaite ainsi que le prochain gouvernement se tourne davantage vers les parlementaires. «Je voudrais un Premier ou une Première ministre qui demande la confiance à l’Assemblée, qui ne passe pas sans cesse en force des mesures et qui ne gouverne pas en même temps pour des milliardaires et pour des multimilliardaires» expliquera-t-elle. Pour elle, le maintien de Borne est improbable après les 23 utilisations de l’article 49.3 pour faire passer ses lois.
Aucun nom issu de la macronie n’est satisfaisant
Sans surprise, l’insoumise, faisant partie du premier cercle autour de Mélenchon, estimera qu’il n’y a aucune personnalité capable de rassembler au sein de la majorité présidentielle. Depuis la réunion de dimanche soir avec Macron, il reste à savoir si des changements conséquents vont avoir lieu. Le sort des ministres très à gauche comme Rima Abdul Malak, à la Culture, ou encore Clément Beaune, aux Transports, est incertain. Ils avaient vivement critiqué la loi immigration et avaient mis leur démission en jeu si le texte était voté. Ils n’en ont rien fait, sauf Rousseau à la Santé. Toutefois, cela ne signifie pas non plus qu’ils quitteront l’actuel gouvernement et encore moins que Macron décide de se porter vers sa droite.
C’est sûr, une rupture de la macronie mais pas en faveur de La France Imbécile, ce serait encore pire