Jeudi 17 octobre, le député LFI Andy Kerbrat a été interpellé, à Paris dans le 18e arrondissement, en flagrant délit alors qu’il était en train d’acheter des produits stupéfiants. De plus, son dealer est mineur et déjà bien connu de la justice. L’élu insoumis avait alors reconnu les faits et a suivi les policiers au commissariat de la Goutte d’Or, sans y avoir été mis en garde à vue. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a demandé à Andy Kerbrat de «tirer les conséquences de ses actes» en démissionnant.
Un député a «un devoir d’exemplarité» selon Bruno Retailleau
Le ministre de l’Intérieur estime qu’«il n’est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue». Et d’insister sur le nécessaire «devoir d’exemplarité» des élus de la République. Il n’est pas le seul membre du gouvernement à demander au député de 34 ans de quitter ses fonctions. Ainsi, Laurence Garnier, secrétaire d’État à la Consommation, lui a aussi demandé de démissionner de son mandat afin de «consacrer toute son énergie à sa nécessaire guérison». Néanmoins, si le principal intéressé a bien annoncé «se mettre en retrait» de ses fonctions de parlementaires pour suivre «un protocole de soins» contre cette «addiction», il n’est pas question de quitter son siège selon lui.
Un soutien appuyé de la gauche
Acheter de la drogue de synthèse, la nuit, à un mineur ne semble pas être une source de problème pour les députés de gauche. Sandrine Rousseau a été la première à prendre la parole pour soutenir son collègue insoumis. «Tu as reconnu, tu es dans un parcours de soin. Reviens-nous en forme», écrira-t-elle sur X. Il n’y a pas qu’à l’Assemblée où l’élu toxicomane trouvera un appui certain. Au Sénat, Mélanie Vogel, élue écologiste, souhaite «bon courage dans le chemin de soin que tu empruntes». C’est bien toute la gauche qui s’exprimera sur ce cas. David Belliard, maire adjoint EELV à la mairie de Paris ira jusqu’à dire: «le jour où on ne sera plus obligé de s’excuser d’une addiction et qu’on pourra, sans honte ni crainte d’être condamné ou stigmatisé, se soigner, on aura fait un grand pas». Si le parti d’Andy Kerbrat est resté plutôt silencieux, le député insoumis Pierre-Yves Cadalen lui apportera aussi son soutien.
Que dire ? C’est affligeant ! Et le pire, c’est que la gauche LFI le soutient, l’excuse et le plaint ! Quant au chef de l’Etat : silence radio ! Qu’est devenue la France ……….? Et nous rémunérons grassement ces individus pendant qu’on nous demande toujours plus d’effort !