Bien que le gouvernement parle d’une situation inédite, on constate qu’à de nombreuses reprises, les années passées, il y a eu des périodes avec deux ou trois maladies en même temps comme la grippe, la gastro-entérite et la bronchiolite. Pour les parents, on pourrait ajouter les poux, notamment en cette période.
Faut-il encore parler de «nouvelle vague»?
Toutes les études ont montré que le Covid était dangereux pour les personnes très fragiles avec des pathologies mortifères. À ce jour, aucune d’entre elles n’a démontré qu’une personne en bonne santé était décédé du seul coronavirus. De nombreux pays, comme l’Espagne, l’ont déclassifiée en grippe saisonnière et même l’OMS rappelle que près de 90% de la population mondiale a développé une forme d’immunité à ce virus. Pourtant, ça n’empêche pas le ministre de la Santé, François Braun, d’annoncer sur BFMTV «Mon bras ne tremblera pas s’il fallait (l’) imposer» en parlant du masque.
C’est un fait, en hiver, les pathologies respiratoires se multiplient. Une remontée qui a également incité la présidente du comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), le nouveau conseil scientifique, Brigitte Autran, à demander à «renforcer le port du masque comme les gestes barrières et la vaccination». Avec 40 000 nouveaux cas de Covid-19 dimanche (+ 6,2 % en une semaine) et une moyenne de 55 000 cas par jour, la neuvième vague de contaminations semble se confirmer. Jeudi dernier, le taux d’incidence sur une semaine à augmenter de près de 35 %.
Revenir vers les mesures qui ont amené les confinements
Si les médias et l’exécutif critiquent beaucoup la politique zéro Covid de la Chine, beaucoup de marqueurs montrent que nous en prenons aussi le chemin. La différence: l’état de notre économie qui ne pourrait pas surmonter une telle épreuve. Officiellement, si pour l’heure aucune nouvelle mesure imposant le port du masque dans les lieux publics n’a été édictée, les pouvoirs publics réfléchissent à revenir aux règles en vigueur au début de l’année 2022. L’obligation du port du masque avait connu un nouvel allègement en mars, avant d’être définitivement retirée le 16 mai dernier.
À la vue de l’évolution des différentes épidémies, les masques pourraient une nouvelle fois revenir en masse dans l’espace public annonçant les autres mesures dont les gestes barrières dans les lieux publics comme privés telles que les entreprises. Parmi les critères cités par François Braun: «la saturation des hôpitaux ou l’évolution de l’épidémie de grippe» sont deux facteurs qui pourraient pousser le gouvernement à mettre en œuvre des actions plus radicales.