
Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap ©Alamy
À la suite du scandale Orpea en 2022, le gouvernement a initié un plan de contrôle exhaustif des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en France. Ce plan visait à inspecter les 7.500 Ehpad du pays d’ici deux ans, afin d’assurer une transparence accrue dans leurs services et l’utilisation des fonds publics. Selon la ministre de l’Autonomie, Charlotte Parmentier-Lecocq, 96 % de ces établissements avaient été contrôlés à la fin de l’année 2024. Ces inspections ont été menées par les agences régionales de santé (ARS), qui ont hiérarchisé les Ehpad présentant des signaux d’alerte ou des éléments douteux. Au final, 55 d’entre eux recevront des «sanctions graves».
Des sanctions qui impliquent soit une fermeture soit une mise sous tutelle de l’établissement
Les contrôles ont inclus des visites sur site pour un tiers des cas, tandis que les autres ont été effectués sur la base de documents fournis par les établissements, tels que les chiffres d’affaires, le taux de rotation du personnel, les arrêts maladie, les problèmes de soins et les incidents graves. Les résultats de ces contrôles ont révélé des dysfonctionnements majeurs dans certains Ehpad. Ainsi, 55 établissements ont fait l’objet de «sanctions graves», impliquant soit une fermeture immédiate, soit une mise sous tutelle. Ces mesures ont été prises en réponse à des cas avérés de maltraitance, à des dysfonctionnements significatifs ou à des problèmes dans la prise en charge des soins.
Tenter de retrouver une certaine confiance dans le système
La ministre a souligné la nécessité de rétablir la transparence et la confiance dans le système, afin de répondre aux attentes des familles et des proches, et de protéger les professionnels qui accomplissent correctement leur mission. «Si on n’a pas cette transparence, on ne répond pas aux attentes des familles et des proches. Et au passage sont salis tous les établissements et les professionnels qui font bien leur travail, que ça démobilise et démotive alors que ce sont des métiers précieux dont on a besoin», ajoute Charlotte Parmentier-Lecocq. Ces sanctions mettent en lumière, une nouvelle fois, la nécessité pour les familles de rester vigilantes quant à la qualité des soins prodigués dans les Ehpad. Elles soulignent également l’importance d’un contrôle rigoureux et continu des établissements, afin de garantir le bien-être et la sécurité des résidents. Cette situation rappelle aussi aux proches des résidents l’importance de s’informer sur les pratiques des Ehpad et de signaler tout manquement aux autorités compétentes.
Une de mes clientes avait une mère qui ne pouvait plus marcher et elle, qui devait peser 45 KG, ne pouvait plus la lever, la porter etc. Elle l’a mise dans une maison de retraite médicalisée, ayant toute se tête, et parlant de donner des cours de dessin aux patients qui voudraient. Mais elle avait du caractère et lorsque quelque chose n’allait pas elle le disait. Petit à petit en allant la voir tous les jours, ma cliente ne la voyait plus qu’endormie. On la « calmait » régulièrement pour ne pas qu’elle crie. Mais comme aux heures de repas elle dormait, eh bien… elle ne mangeait pas. Morte de malnutrition en quelques mois.