C’est un courrier que personne n’attendait mais qui reste une demande du Comité national olympique (CNO) présidé par Brigitte Henriques et où la requête émane de la maire de Paris, Anne Hidalgo, élue socialiste, consciente des retards accumulés.
Les problèmes d’organisation des JO de plus en plus importants
Si on parle beaucoup des infrastructures et des transports, on avait vite oublié la question du logement des athlètes venus participer aux Jeux Olympiques. Ces derniers de dérouleront du 26 juillet 2024 au 11 août, puis, pour les Jeux Paralympiques, du 28 août au 8 septembre. C’est bien la Ville de Paris qui a demandé aux Crous franciliens de signifier aux étudiants locataires de céder leur logement à compter du 30 juin 2024 et ce pour au moins deux mois. Les étudiants concernés ont reçu un simple mail pour les avertir de leur éviction de leur chambre.
C’est une surprise pour tous sauf pour la Ville de Paris même si nous ne savons pas quand cette décision a été prise. Le réseau CROUS a pourtant totalement assumé cette démarche en publiant un communiqué sur son compte Twitter où on peut lire: «Les JO 2024 constituent un événement exceptionnel pour notre pays. Les Crous, comme l’ensemble des acteurs publics, seront au rendez-vous pour assurer leur réussite. Accueil d’athlètes et de délégations étrangères, billetterie populaire, valorisation de la pratique sportive des étudiants, mais aussi une réservation exceptionnelle de logements durant la période estivale… Le réseau du Crous/Cnous prend part à cette organisation». Si ce n’est qu’aucune organisation étudiante n’avait été prévenue en amont de cette annonce.
Une vague d’indignation sur Internet
Si le CROUS se justifie en expliquant que les logements sont moins occupés durant la période estivale, les chiffres officiels semblent ne pas aller dans le sens de cette mesure. Effectivement, seul 30% des chambres sont inoccupées sur l’ensemble des CROUS de France. Il est assez certain que la Ville de Paris et le CNO vont devoir proposer des solutions de relogement voire de chercher des solutions ailleurs. L’Association Générale des Étudiant(e)s de Paris est la première à avoir exprimé son désaccord «face à cette expulsion étudiante». Dans un communiqué officiel, elle dira: «Les étudiants ne sont pas une variable ajustable selon le souhait de la Délégation interministérielle aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 (DIJOP) et Paris2024».