
Boualem Sansal ©Capture d'écran TV5 Monde
Le parquet du tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, a requis une peine de dix ans de prison ferme à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie, l’auteur de «2084: La fin du monde» est détenu depuis le 16 novembre 2024. Le procès, qualifié de «fantôme» par son avocat, s’est déroulé en moins de trente minutes et le verdict est attendu pour le 27 mars 2025. Cette accusation s’appuie sur des déclarations récentes de l’écrivain, qui aurait publiquement adopté une position en faveur du Maroc sur la question des frontières héritées de la présence française. Jeudi soir, Emmanuel Macron a pris la parole sur ce sujet et a fait appel à «son ami» le président Tebboune.
La lente agonie d’un écrivain qui n’a fait que donner son opinion
Face à cette situation, Maître François Zimeray, avocat de l’écrivain, a dénoncé une «détention arbitraire et cruelle». Il a annoncé avoir saisi les organes compétents des Nations unies en raison du caractère opaque de la procédure et de l’impossibilité pour son client de bénéficier d’une défense effective. Selon lui, les autorités algériennes ont fait obstacle à toute communication entre l’écrivain et son avocat. De plus, Me Zimeray a été la cible d’une campagne de dénigrement dans les médias locaux et s’est vu refuser un visa d’entrée en Algérie. En effet, les autorités algériennes avaient recommandés à Boualem Sansal de ne pas prendre un avocat Français de confession juive.
Pour la gauche, cette affaire est un prétexte de la France pour attaquer l’Algérie
Ce dossier s’inscrit dans un contexte diplomatique déjà tendu entre la France et l’Algérie. Cette dernière bénéficie d’une immense diaspora sur le territoire national et de la gauche acquise à sa cause. Mais, la reconnaissance par Emmanuel Macron, en juillet 2024, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, a aussi profondément irrité Alger. Par ailleurs, la répression accrue des intellectuels et des voix dissidentes en Algérie inquiète de nombreuses personnalités publiques. Plusieurs écrivains et défenseurs des droits de l’homme, dont Kamel Daoud, ont appelé à la libération de Boualem Sansal, estimant que cette affaire illustre une dérive autoritaire du pouvoir algérien et une atteinte grave à la liberté d’expression.
En prison pour des idées et un cancer à 80 ans… quelle honte ces algériens !
Que des sales chiens sans conscience.
Pauvre homme…