Manifestation de l’ultra-droite à Paris: La préfecture de police sommée de s’expliquer

Un hommage à Sébastien Deyzieu

Le Comité du 9-mai organise tous les ans un rassemblement en hommage à Sébastien Deyzieu. On a compté cette année 550 manifestants qui participent à «une marche silencieuse». On apprend, dans le communiqué, que la déclaration a été déposée en préfecture le 7 mars 2023. De plus, le préfet ajoute que «dans la mesure où cette manifestation n’avait occasionné, les années précédentes, aucun débordement ou trouble à l’ordre public, le préfet de police n’était pas fondé à prendre un arrêté d’interdiction à son encontre».

Pourtant, d’un silence assourdissant quand un policier est brûlé vif par un «black bloc» le 1^er mai et faisant comme si de rien n’était après les violences qui ont eu lieu le 8 mai, date de commémoration de la fin de la Seconde guerre mondiale, malgré, par exemple, la destruction d’une partie de la mairie du IIIème arrondissement de Paris dont la maire est EELV/Nupes, la gauche est vent debout contre cette décision. Pour Ian Brossat, proche d’Anne Hidalgo et porte-parole du PCF, «les casseroles sont manifestement plus dangereuses que les bruits de bottes…».

La préfecture avait interdit des manifestations d’extrême-droite

Toujours afin de se justifier, la préfecture a ainsi rappelé que son arrêté d’interdiction d’une marche aux flambeaux de «Paris fierté» (association réputée à l’extrême droite), avait «été suspendu» par le tribunal administratif de Paris. Les magistrats avaient alors estimé que «les antécédents argués de troubles en marge des rassemblements organisés par ce même collectif les années précédentes ne (permettaient) pas à eux seuls d’établir un risque de trouble à l’ordre public suffisant pour justifier l’interdiction de manifester».