Si Anne Hidalgo refuse de les entendre, peut-être que les Sages du Conseil d’État auront une oreille plus humaine à leur détresse.
De nombreuses associations unies contre une idéologie irrationnelle
La liste est longue: Les associations Union Parisienne, Villette Village, Vivre ! Boulevard de Strasbourg – Faubourg Saint-Denis Saint-Martin, Demain La Chapelle, Vivre Gares du Nord & Est, ARQAM, Vivre le Marais ! et l’association Place Frenay ; Gare de Lyon ; Diderot BASTA COSI! Pourquoi les citer? Pour montrer qu’il s’agit de toute la Ville de Paris qui est touchée par ce fléau et non plus deux quartiers comme laisse le penser Hidalgo. Malgré les résultats catastrophiques enregistrés sur une des premières salle de shoot qui devait être un test, celle installée Gare du Nord, entre l’hôpital Lariboisière et la rue Guy Patin, l’expansion de ces installations se poursuit.
On ne peut que regretter que le gouvernement se soit fait l’allier d’Anne Hidalgo aux détriments des riverains et des toxicomanes. En effet, l’autorisation du ministère de la santé permet à la mairie de Paris de transformer des centres d’accueil déjà existants pour y permettre la consommation directe, les produits étant amenés par l’usager. Les associations réunit en collectif dénonce l’attitude du ministre qui «a choisi d’ignorer les intérêts des riverains et commerçants dans la détermination du lieu d’implantation de ces salles». «Nous attaquons cette décision de l’État, qui fait front avec la ville de Paris pour imposer ces structures».
Quid du sevrage des toxicomanes
Si les associations se mobilisent pour leur cadre de vie, elles n’en restent pas moins inquiètes de la santé des usagers de ces centres qui ne font qu’entretenir leur addiction. Le texte du ministère énonce clairement que: «Le ministre a également fait le choix, contestable, de se focaliser sur la seule nécessité de réduire les risques liés à la consommation de drogue, sans prévoir de dispositif d’accompagnement propre à permettre à ces consommateurs de mettre définitivement fin à leur addiction». Or, il ne s’agit que de salles d’accueil et aucun suivi médical n’est fourni aux consommateurs de drogue. Le ministère considère clairement le processus de sevrage que comme une «possibilité» et non une fin en soi.
Il s’agit d’un renoncement, pour les associations parisiennes, qui poussent pour «des mesures de désintoxication à l’hôpital, en service addicto-psychiatrique», et pour «prévoir un rétablissement dans des communautés thérapeutiques». «C’est aussi la santé et la dignité de ces personnes, le plus souvent précaires et d’une extrême fragilité» qui importe, conclut le texte, qui défend notamment l’intérêt du «modèle Minnesota». Celui-ci, mis en place à partir des années 1950 dans les pays anglo-saxons, la Suisse ou le Portugal, repose sur les groupes de parole, et implique de couper le toxicomane de son environnement, à rebours des projets du gouvernement et de la Ville de Paris. Pour rappel, lors de l’élection présidentielle, seuls 7000 parisiens ont voté Hidalgo!
pourquoi ne pas mettre ses « salles de soins » directement dans les ministères et à l’élysée, je pense que les fonctionnaires pourraient aussi les aider à se réinsérer dans la société « dite saine »