En visite à Saint-Nazaire pour l’inauguration du premier parc d’éolien en mer de l’Hexagone, le chef de l’État a appelé les Français à ne pas paniquer face à la hausse des prix de l’énergie. Il s’adressait essentiellement aux patrons de PME tentés de changer de fournisseurs pour conserver leur activité. Le message de Macron est clair: «Ne signez pas les contrats qu’on vous propose!». Les mesures de sobriété énergétiques ne doivent donner lieu à tous les excès. Il dira ainsi: «On doit tous faire cet effort, mais on va le faire en bon ordre. Maintenant, je le dis très clairement à nos compatriotes : en ce moment, parfois, quand vous êtes une petite et moyenne entreprise, une collectivité locale, un bailleur social, on vous propose des prix de l’électricité pour renégocier vos contrats à des prix fous. Ne les signez pas aujourd’hui!».
Il faut garder raison
Voulant rassurer son auditoire, le Président dit tout faire pour «renégocier les prix du gaz et de l’électricité et refaire fonctionner nos marchés». «Dans les prochaines semaines, on va veiller collectivement, en Européens, avec les Américains et d’autres, à retrouver des prix plus raisonnables et donner de la visibilité sur les prix du gaz et de l’électricité, pour que tout cela soit soutenable ». Avant de conclure : « Pas d’emballement, pas d’inquiétude, un effort juste et raisonnable, mais pas de panique !».
En effet, Macron attend la réunion du 30 septembre à Bruxelles afin de dire si oui ou non l’Europe a décidé d’amplifier sa réponse face à la flambée des prix. Avec plusieurs pays européens, la France plaide pour la mise en place d’un plafond du prix du gaz utilisé pour produire de l’électricité. Une solution mise en place en Espagne qui a permis de faire retomber les prix. Le chef de l’État confirme que « sur le gaz nous allons essayer d’obtenir au moins ce qu’ont obtenu nos amis espagnols ».
Des pratiques douteuses chez les fournisseurs privés
Cependant, certaines entreprises et les collectivités, acculées, n’ont pas forcément le temps de patienter. Notamment celles qui voient leur contrat de fourniture d’énergie se terminer et qui doivent en signer un nouveau. Bertrand Prade, directeur général de Seine-Saint-Denis Habitat, inquiet, explique que: « comme d’autres, nous devons décider avant le 31 décembre de signer un contrat exorbitant ou non. Aujourd’hui, la hausse des tarifs représenterait sur les charges pour les parties communes une augmentation de 600 % ».
Mais c’est bien pour les entreprises que le pire est à craindre. En effet, la flambée des prix a déjà entraîné une chute de la demande en Europe, en particulier sur le gaz. Les prix pourraient s’en ressentir. Goldman Sachs prévoit une baisse de moitié des prix du gaz naturel en Europe dans les six prochains mois. La banque américaine situe le prix du MWh autour de 100 euros à la fin du premier trimestre 2023.
Comme toujours, le Maître des horloges a une solution pour tout. Après avoir dézingué notre industrie et notre abondance énergétique, il se croit capable de conseiller la stratégie a suivre aux PME. Comme ce mec est une boussole qui indique le sud, il est facile de trouver le bon choix en faisant tout le contraire de ce qu’il préconise. CQFD.