C’est certainement la réforme la plus contestée au sein des forces de l’ordre depuis des décennies. Pour rappel, il faut préciser qu’aujourd’hui les officiers de police judiciaire (OPJ) travaillent, dans leur immense majorité, dans les commissariats au sein de services de «sécurité publique» placés sous l’autorité d’un directeur départemental et du préfet. Ce sont eux qui sont chargés de traiter des affaires de délinquance moyenne ou des affaires plus graves tels que les meurtres conjugaux ou les viols. En parallèle, on trouve les services de la PJ qui ne dépendent pas du préfet mais d’une direction qui leur est propre au niveau régional et national. Ces policiers sont chargés des dossiers de criminalité organisée et de délinquance économique et financière complexes.
«Sauvons la PJ»
C’est avec ce slogan qu’un certain nombre de policiers ont manifesté lundi 17 octobre dans 18 villes de France pour protester contre le projet de réforme de la police judiciaire portée par Gérald Darmanin. Marion Cackel, juge d’instruction à Lille et présidente nationale de l’Association française des magistrats instructeurs (Afmi), alerte sur celle-ci: «Ce qu’on nous présente comme une simple réorganisation est en fait un bouleversement majeur qui risque de mettre en péril l’efficacité et l’indépendance des enquêtes judiciaires».
L’inquiétude des procureurs et des juges d’instruction vient du fait que cette réforme vise à placer les services de la PJ sous l’autorité d’un directeur départemental de la police nationale (DDPN). Ils craignent que, à l’avenir, ce patron unique n’utilise les enquêteurs de la PJ pour venir renforcer les enquêteurs de sécurité publique totalement débordés par une délinquance de masse. Aurélien Martini, vice-procureur de tribunal judiciaire de Melun et membre du bureau national de l’Union syndicale des magistrats (USM), explique que «la priorité pour un ministre de l’intérieur, c’est de présenter les meilleurs chiffres possibles à l’opinion publique. En conséquence, chaque DDPN sera jugé sur le nombre d’affaires traitées par ses enquêteurs».
Toutefois, dans une lettre rédigée par le ministre de l’Intérieur le 9 octobre aux personnels de la PJ, il explique qu’«aucun policier de PJ ne fera autre chose que ce qu’il fait aujourd’hui (…). Nous n’allons pas demander aux enquêteurs de PJ de mener les enquêtes actuellement dévolues à la sécurité publique». Dans ce courrier, Gérald Darmanin assure aussi que les procureurs et les juges d’instruction garderont «le libre choix» du service enquêteur et continueront de diriger les enquêtes. Il précise que «l’objectif est de finaliser la réforme au deuxième semestre 2023, pas avant».
Christ, pourquoi « les bons fonctionnaires du bas de l’échelle » ne se révoltent pas ? ils sont plus nombreux que les gradés feutrès ! Et leur rôle n’est-il pas de défendre le peuple et non les gouvernants ( qui ont un service de protection spécial ).
Quand j’étais jeune on parlais de Gardien de la Paix et de Juge de Paix au lieu de policiers et commissaires ! Rien que ces changements de mots sont le signe de la décrépitude de l’idée de BIEN COMMUN à défendre coûte que coûte ( et non quoi qu’il en coûte )
bien d’accord avec vous mr ou mme Thu, mais depuis des années les policiers comme leurs supérieurs ont voulu jouer avec le sommet de la pyramide….on peut constater aujourd’hui, que ce jeu perverse n’a pas été en faveur de la base….
Réponse à Schlisteur : J’ai passé 35 ans dans l’un de ces services. Non il n’y a pas de prime (sauf dans les douanes). Les enquêteurs de base s’entendent bien et s’entraident. C’est en haut lieu, dans les bureaux feutrés qu’ils se font la guerre, à qui sera le mieux vu par nos gouvernants. Ces derniers, comme personne ne dit rien ou presque, en profitent pour faire des lois qui les arrangent et se fichent pas mal de casser un service ou un autre et d’empêcher de bons fonctionnaires du bas de l’échelle de faire un travail sérieux.
Divisionnaire à la retraite, j’ai débuté comme inspecteur en 1983. Aux stups j’ai travaillé avec les douanes et je peux vous assurer que les compensations exceptionnelles, touchées par les agents ayant participé de près ou de loin aux constatations contentieuses, sont parfois dérisoires.
navré de vous le dire et le répéter pas pour tout le monde…………..
La macronie casse tout : école, université, recherche, hôpital, défense nationale, culture, droit du travail, industrie, corps diplomatique et aujourd’hui … la police.
Depuis 5 ans nous assistons a des tas de dérapages….ou les délinquants sont remis en liberté
Ou la drogue entre par Tonnes en France, ou la Magistrature met 5 ans à traiter un dossier sans penser aux victimes et leur famille convoquée à 8h du matin mais qui ne passe qu’à midi moins le quart, et dont la mort de leur enfant par un chauffart drogué est réglée en 15 minutes, parce qu’ils ont faim ! !!!
Ou la Police, la Gendarmerie etc…devraient travailler ensemble mais aucun ne le veut ! Pourquoi ??? Y a t il des primes à toucher quand une affaire est réglée ?
« La drogue entre par tonnes en France » ? Quelles solutions proposez-vous pour lutter contre ce trafic ? Avez-vous une idée (même une approximation) du nombre de moyens de transport en provenance de pays de l’UE ou tiers qui franchissent nos frontières terrestres ? Et pour le fret aérien et maritime que proposez-vous ? Si vous voulez un pays hermétique ou presque, je vous invite à prendre un allé simple pour Pyongyang et à demander l’asile. Quant à vos élucubrations sur la justice rendue en 15 minutes… Je connais parfaitement les problèmes de la Justice et je vous incite, avant de porter un jugement stupide, d’examiner ses problèmes. Mais surtout gardez toujours à l’esprit que la perfection est une utopie.