Cette décision a amené, jeudi 22 décembre, une vingtaine de sénateurs des Républicains à proposer de modifier la loi sur la laïcité de 1905 afin de «préserver les crèches». Plus largement, il s’agira de protéger les différents symboles des fêtes qui rythment le calendrier tout au long de l’année.
La culture française en danger?
Il ne s’agit pas que des crèches mais bien de préserver tout un pan de la culture menacé par des extrémistes qui veulent absolument copier le modèle américain appelé «woke» (que l’on peut traduire par «éveillé»). Les sénateurs expliquent que «les symboles de nos traditions sont attaqués par un mouvement politique extrémiste et wokiste qui vise à déconstruire ce que nous sommes: arbres de Noël, crèches, santons, galettes des rois et même œufs de Pâques sont visés».
Ainsi, le texte proposé entend modifier l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État et ceci afin «de préserver les crèches » qui sont des «symboles culturels et non cultuels, des traditions immémoriales de la nation française». C’est pourquoi les sénateurs proposent de compléter l’article 28 « en ajoutant des cas d’exception en lien avec les traditions immémoriales de la France, à savoir la présence temporaire des crèches et arbres de Noël, de santons, des galettes des rois et d’œufs de Pâques».
Des maires résistent mais jusqu’à quand?
À Perpignan, la crèche, jugée non transportable par la mairie, restera dans l’hôtel de ville et sera démontée à la rentrée de janvier. Les crèches de Beaucaire (Gard), dont le maire Rassemblement national (RN) est Julien Sanchez et celui de Béziers, Robert Ménard, font régulièrement l’objet de poursuites en justice. Toutefois, ils continuent à installer ces symboles de Noël chaque année malgré les risques qu’ils encourent.