Des conséquences graves pour les pays importateurs
Dans son décret publié le mardi 27 décembre, Poutine écrit que «la livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite si ceux-ci utilisent le prix plafond». Cette décision pourrait avoir comme conséquence directe une flambée des prix du diesel. Le décret précise aussi que «seule une décision spéciale» de Vladimir Poutine lui-même pourra permettre la livraison de pétrole russe à un ou des pays qui ont mis en place le prix plafond ces dernières semaines. On imagine aisément qu’il laisse ainsi une porte ouverte pour négocier les sanctions prises contre la Russie par les pays signataires.
En effet, on se souvient que début décembre, les 27 États membres de l’Union européenne, les pays du G7 et l’Australie s’étaient mis d’accord, après des mois de négociations, sur un plafonnement du prix du pétrole russe à l’export à 60 dollars par baril. C’est à dire que seul le pétrole vendu par la Russie à un prix égal ou inférieur à 60 dollars peut continuer à être livré alors que le prix du baril en provenance du Moyen-Orient flirte le plus souvent autour des 100$ le baril. Au-delà de ce plafond, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant son transport maritime.
Les russes ne semblent pas inquiets d’une telle mesure
Ils savent que ce sont les pays signataires qui seront les plus pénalisés. Il s’agit de marquer leur engagement au côté de l’Ukraine. Pour le président russe, il s’agit d’une «décision stupide». Il avait menacé, le 9 décembre, de «réduire la production de pétrole russe si nécessaire». De son côte, le président ukrainien Zelensky avait ainsi déploré «une position faible» de ses alliés occidentaux au moment de sa mise en place. De leur côté, les dirigeants russes avaient déclaré à plusieurs reprises «ne pas accepter ce mécanisme qui n’aura pas d’impact» sur le cours de l’offensive russe contre son voisin ukrainien. Il est vrai que tous les chiffres montrent que les sanctions infligées à la Russie ont beaucoup plus d’impact, en terme économique, sur ceux qui les votent que sur la nation russe.
Poutine est maitre chez lui, nous notre maitre se trouve quelque part entre Bruxelles et Washington, voilà la différence et ce qui conduit à notre perte.
Qu’est-ce qu’on attend pour développer des carburants de synthèse (Fischer-Tropsch) et la filière éthanol et se sevrer des imports russes ?
Qu’est-ce qu’on attend pour avoir du nucléaire qui fonctionne ?
Peut-être des politiciens compétents et plus intéressés par la chose publique que par leur petite carrière ???