Un mouvement né des réseaux sociaux
Effectivement, «Médecins pour demain» est né sur Facebook. Le groupe a été créé par quelques médecins généralistes sur le réseau social qui dénonçaient la dégradation des conditions d’exercice de la médecine de ville. Céline Bretelle, médecin généraliste et porte-parole Île-de-France du collectif, expliquera sur TF1 qu’«on n’arrive plus à tenir le rythme, on travaille comme des fous, 55 heures par semaine en moyenne». Elle ajoutera «On n’a pas de moyens et on ne peut pas prendre en charge les patients dans ce contexte». Et c’est un beau succès puisqu’en quatre mois, le collectif réunit plus de 20000 adhérents aujourd’hui. Ils sont aussi bien généralistes que spécialistes.
C’est sans doute cet éloignement des partis politiques et des syndicats qui lui a permis une réussite aussi fulgurante. Les adhérents sont unis autour de leur ras-le-bol commun et de toutes les similitudes de leur quotidien. Début décembre, «Médecins pour demain» a réussi son premier mouvement social en appelant à une une grève des médecins libéraux dont le résultat a été en une baisse d’activité de 30 % dans la profession. Le collectif a même rallié à sa cause plusieurs syndicats soucieux de ne pas se couper de leur base, comme l’UFML et la FMF, qui lui ont même laissé une place à la table des discussions avec la sécurité sociale.
Les professions médicales en crise
Une nouvelle grève a été entamée le 26 décembre et est reconduite jusqu’au 8 janvier. Elle aurait dû prendre fin le 2 janvier initialement. Le 26 décembre sur France info, Noëlle Cariclet, psychiatre francilienne et porte-parole du collectif a estimé que «c’est l’ultime cri d’alarme des médecins libéraux devant l’effondrement du système de santé dans sa globalité». Elle a déploré que les praticiens soient «contraints de fermer leurs cabinets pour se faire entendre».
Prendre en charge chaque année des centaines de milliers de personnes venues d’ailleurs et imposer aux médecins généralistes le tarif d’une coiffeuse en dit long sur la compréhension des dirigeants des problèmes du pays. Et de leur incapacité à les régler !
De tout cœur je soutiens le mouvement juste des médecins libéraux !