Le président de la Fédération française de football est visé par une enquête, pour harcèlement moral et harcèlement sexuel, annonce le parquet de Paris, mardi 17 janvier. Un signalement pour « outrage sexiste », a été lancé.
Plusieurs victimes
L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). C’est le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs internationales françaises, qui a déclenché ce dernier. Ses propos ont été recueillis par les auditeurs de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), comme le rapporte Le Monde. « Il m’a dit en tête-à-tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait passer à la casserole », confie-t-elle à L’Équipe et sur RMC. Plusieurs autres victimes témoignent dans les médias.
« À ce stade, je ne connais ni les faits qui me sont reprochés ni les personnes qui en sont à l’origine », se défend Noël Le Graët, dans un communiqué à l’AFP. « Plus généralement je m’étonne que des informations puissent être divulguées alors même que le rapport provisoire ne m’a pas encore été transmis et que je n’ai pas été en mesure de faire valoir mes observations sur celui-ci », ajoute-t-il.
Son avenir en jeu
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a été informée. « Je viens de prendre connaissance avec étonnement d’un article du Monde faisant état de fuites sur un rapport provisoire en cours de préparation », réagit-elle auprès de l’AFP.
Le rapport provisoire de l’inspection sera rendu fin janvier, la version définitive sera quant à elle remise sur le bureau de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra mi-février. L’avenir de Noël Le Graët se jouera donc devant la justice et sur la base de ce document.