Très forte pollution des plages
Leur présence a été constatée depuis la fin novembre. Nicolas Tamic, directeur adjoint du Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), basé à Brest, a expliqué que «les analyses ne permettent pas d’exclure une origine commune des GPI (granulés plastiques industriels) pour les GPI blancs et translucides majoritaires dans les échantillons prélevés».
Surnommées «larmes de sirène», ces microbilles sont des billes de plastiques d’un diamètre généralement inférieur à 5mm et utilisées pour la fabrication de la plupart des objets en plastique. Si l’origine de celles trouvées sur les plages françaises est inconnue, la perte dans l’Atlantique Nord de conteneurs chargés de granulés semble la piste la plus probable. Une enquête est en cours pour vérifier cette hypothèse.
Des maires ont déjà porté plainte contre X
Les experts du Cedre indique toutefois qu’il est «impossible de déterminer l’origine des arrivages», les «modélisations des dérives à rebours» ne permettant pas d’indiquer «une origine maritime commune». Nicolas Tamic explique que «c’est le même type de polluant mais il peut y avoir plusieurs sources. On ne peut pas dire: ça vient du même sac».
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, interpellé le 18 janvier au Sénat sur cette question, avait dit: «Ce que vous décrivez est un cauchemar environnemental. Ce sont des dizaines de milliers de tonnes de granulés de plastiques industriel qui s’échouent sur toutes les plages d’Europe. Nous soutenons les maires qui portent plainte». Le 19 janvier, les maires de Pornic (Loire-Atlantique) et des Sables-d’Olonne (Vendée) ont déposé plainte contre X, rapidement suivis par Christelle Morançais, au nom de la Région Pays de la Loire.